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Les Etats-Unis durcissent le ton sur l’immigration

Dépassé par Donald Trump qui séduit l’opinion publique par des mesures radicales, le gouvernement américain monte au créneau. Elle vise notamment les pays d’Amérique latine qui permettent d’organiser des filières d’immigration clandestine vers les Etats-Unis.

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Des agents de la Garde nationale du Texas empêchent les migrants en provenance du Venezuela de franchir une clôture de barbelés après avoir traversé le Rio Grande depuis Ciudad Juarez, dans l'État de Chihuahua, au Mexique, le 29 février 2024. (HERIKA MARTINEZ / AFP)

« Nous sanctionnerons ceux qui facilitent la migration clandestine« … Ces propos sont ceux du secrétaire d’Etat Antony Blinken, qui participait, mardi 7 mai au soir, à une conférence régionale sur le sujet au Guatemala.

Accusé de laisser-faire, le gouvernement américain a depuis longtemps mis de côté les discours bienveillants prononcés à loisir juste après l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche. La question de l’immigration clandestine est plus explosive que jamais. Elle est au cœcœur de la campagne pour l’élection présidentielle de novembre. Pourtant, une grande majorité d’Américains se disent séduits par le programme de Donald Trump, qui veut expulser 11 millions d’immigrés clandestins et déployer l’armée pour sécuriser la frontière. L’équipe de Joe Biden n’a pas le choix : elle doit monter au créneau.

Le Nicaragua dans le viseur de Washington

Le gouvernement cible désormais les pays trop laxistes et ne fait rien pour freiner l’immigration clandestine… ni même l’encourager. À l’image du Nicaragua, devenu un véritable pont aérien pour les migrations.

Grâce à la générosité du gouvernement autoritaire de Daniel Ortega – déjà visé par les sanctions américaines – les visas sont distribués sans compter. Les candidats à l’exil, principalement asiatiques et africains, débarquent donc en toute légalité à Managua, par vol charter, avant de revenir – par voie terrestre et illégalement cette fois – à travers l’Amérique centrale puis le Mexique, jusqu’à la frontière américaine. .
Washington s’engage désormais à sanctionner les individus impliqués dans ce type de circuit, notamment en les privant de visa. Même punition pour les dirigeants des compagnies maritimes colombiennes qui transportent des migrants par bateau vers le Panama.

« Un défi historique » pour le continent

Jusqu’à présent, le gouvernement de Joe Biden n’a pas réussi à endiguer l’immigration clandestine. Le credo de la Maison Blanche était d’établir des voies d’entrée plus légales. L’année dernière, par exemple, un système a été mis en place pour expulser 30 000 personnes par mois vers le Mexique. En échange, 30 000 candidats originaires de pays en situation difficile (Cuba, Haïti, Venezuela et Nicaragua) ont pu intégrer un cursus « sûr et ordonné » avec, à la clé, un titre de séjour de deux ans. Cela a bien fonctionné… mais cela n’a pas dissuadé d’autres migrants de tenter leur chance à la frontière. Antony Blinken parle d’un «un défi véritablement historique » à laquelle doivent faire face tous les pays du continent américain.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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