La dégradation de la note de la France par S&P va-t-elle changer radicalement les taux auxquels le pays se finance sur les marchés ? A priori non, si l’on en croit les spécialistes du marché sur lesquels se place et se négocie la dette de l’État. Pour plusieurs raisons.
D’abord parce que cette détérioration était largement prévisible. En décembre dernier, l’agence américaine a ajouté une perspective négative à sa note « AA », précisant qu’une dégradation à AA- était possible dans un délai de 18 mois. Ensuite, parce qu’être noté « double A », même en bas de cette catégorie, signifie pour les investisseurs que la dette reste de très bonne qualité.