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Dégâts et frustration après une lourde chute dans le final de la 13e étape du Tour de France

En arrivant par la gauche à 500 m de la ligne pour propulser Arnaud De Lie, Maxim Van Gils (Lotto-Dstny) a touché Amaury Capiot (Arkea-B&B Hotels) qui venait de relâcher son effort et cherchait Arnaud Démare. Tout s’est joué en une fraction de seconde mais à cette vitesse, au sprint à Pau, les conséquences sont déjà lourdes, au terme de cette 13e étape.

Axel Zingle (Cofidis), qui n’y était pour rien mais n’a pas pu freiner à temps, est arrivé dans son bus d’équipe essoufflé, pâle, saignant du nez, le bras gauche collé au corps et le cuissard arraché. Muet, il est monté dans le véhicule sans donner de garanties sur sa capacité à prendre le départ samedi, alors que son équipe a déjà perdu trois coureurs cette semaine. Capiot, de son côté, boitait à sa descente du bus et s’est rendu immédiatement à l’hôpital pour faire examiner ses blessures.

Au milieu du carnage, les Lottos se portaient plutôt bien. De Lie est monté sur son home-trainer sans une seule blessure et a immédiatement rassuré sa mère en l’appelant au téléphone. « Je suis déjà content de ne pas être tombé, le Tour de France aurait pu s’arrêter aujourd’huiil nous l’a confié aussitôt. J’ai été très bon aujourd’hui, c’est frustrant d’avoir été freiné par la chute mais je suis content d’arriver sans séquelle. »

« Encore une faute d’un gars qui a regardé derrière lui »

Entendant son coéquipier parler au pied du bus, Van Gils a donc glissé la tête hors du véhicule pour s’enquérir de l’état de santé de son leader et s’excuser. « C’est toujours la faute d’un gars qui a regardé derrière luiDe Lie était furieux malgré tout, ne gardant aucune rancune contre son coéquipier. Je pensais que c’était celui d’Astana mais je me corrige maintenant, désolé, c’est un pilote Arkéa (Capiot). On était à pleine vitesse et le gars se retourne encore. Quand il y a un écart, on sait que quelqu’un va passer. Tant que l’UCI ne mettra pas un règlement qui dit qu’on ne peut plus regarder derrière soi, il y aura encore un carnage comme ça à l’arrivée. Avec les cartons jaunes, on peut peut-être remédier à ça. »

Expérimentées depuis le mois d’août, il est difficile d’identifier clairement à qui ces sanctions auraient pu être appliquées ce vendredi. Capiot a certes tourné la tête au pire moment, déviant légèrement de sa trajectoire, mais Van Gils a aussi tenté de s’immiscer dans un trou de souris en donnant un coup d’épaule à son compatriote belge. Près d’une heure et demie après l’arrivée, aucun des deux n’avait été rétrogradé, mais l’information la plus attendue concerne désormais l’évaluation médicale de tous les coureurs concernés.

Jeoffro René

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