Alors que les deux années précédentes ont été marquées par une inflation historique, celle-ci va se poursuivre en 2024. Le député du 1er arrondissement de Paris a évoqué deux pistes : le gel des retraites et celui des prestations sociales. Une annonce très risquée à deux mois des élections européennes.
Une annonce « surprise » lourde de conséquences
Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, a avancé ce dimanche 7 avril l’hypothèse d’une « année blanche » sur les retraites et les prestations sociales. Afin de se justifier, l’élu parisien dira : « Nous avons une situation économique difficile, avec une baisse importante des recettes. Pour ce faire, nous devons adapter nos dépenses, comme tout ménage. L’État doit être prudent dans ses dépenses et donc nous travaillons sur plusieurs pistes. Maillard expliquera ensuite que ces idées ont été évoquées lors d’un dîner avec le chef de l’Etat réunissant des cadres de la macronie. Si le RSA et les APL ont été rapidement cités, les retraites sont arrivées plus tard dans le débat.
Pour Sylvain Maillard, « les vieux peuvent comprendre »
Chez nos confrères du magazine Challenges, le patron de Renaissance à l’Assemblée ira jusqu’à dire que « les anciens peuvent comprendre. Nous sommes ceux qui assurent la pérennité du système face à ceux qui le menacent.» Or, cette idée de toucher, ou plutôt de ne pas toucher, aux retraites est contestée dans son propre camp. L’échéance électorale du 9 juin apparaît à beaucoup comme incontournable et cette annonce ne sera pas sans répercussions. Pour ne pas paraître trop brutal, Maillard précisera que « l’exécutif réfléchit, nous discutons quotidiennement sur les différentes possibilités. (…) Il appartient à Gabriel Attal, à Bruno Le Maire, de prendre des décisions dans les prochaines semaines. Mais évidemment, il faut trouver des moyens d’économiser de l’argent et le groupe Renaissance propose plusieurs choses.