Défenseurs du breton, du basque, de l'occitan... Ils manifestent pour modifier la Constitution
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Défenseurs du breton, du basque, de l’occitan… Ils manifestent pour modifier la Constitution

Défenseurs du breton, du basque, de l’occitan… Ils manifestent pour modifier la Constitution

Samedi 1er juin, des milliers de défenseurs des langues régionales ont manifesté pour réclamer « une sécurité juridique pour les langues minoritaires ».

Au Pays Basque, en Bretagne, en Corse, en Occitanie et même en Alsace, à l’appel du collectif Pour que vivre nos Langues, les manifestants ont demandé une modification de l’article 2 de la Constitution qui stipule que « la langue de la République est le français ». Selon eux, l’interprétation de cet article « bloque systématiquement toute avancée en faveur des langues régionales ».

Depuis plusieurs années, des associations militent pour le droit de passer certains examens du Brevet et du Baccalauréat dans la langue régionale dans laquelle étudient certains élèves.

Au Pays basque, où 800 personnes se sont mobilisées et où 20 % de la population est bascophone selon une enquête de 2023, 15 000 élèves sont scolarisés en basque de la maternelle au lycée, dans l’enseignement immersif ou dans les filières bilingues publiques et privées. À l’école primaire, cela touche près d’un enfant sur deux. « Nous avons besoin que tous les jeunes d’une génération qui apprennent le basque à l’école puissent l’utiliser au quotidien, pour donner toutes ses chances à cette langue »» déclare Maider Béhoteguy, présidente de l’Office Public de la Langue Basque.

Non application de la loi Molac

Renan Kerbiquet, porte-parole du collectif en Bretagne, où 2 000 personnes se sont rassemblées dans 12 villes, estime que les services de l’Etat « ne pas appliquer la loi Molac »relatifs à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, voire « remettre en question ». En Bretagne comme au Pays basque, l’affaire des prénoms avec un tilde refusés par l’état civil, comme Fañch ou Iñaki, mobilise également.

« Pour redynamiser les langues territoriales, il faut d’abord supprimer cet article 2, puis prévoir des moyens financiers. Nous essayons de travailler depuis un an avec les parlementaires pour souligner l’importance du moment, car ce sont eux qui ont la clé”souligne Sébastien Castet, représentant de« Confédération Euskal»une association qui regroupe des organisations œuvrant pour la promotion de la langue basque.

Jean-Pierre Richard, président de l’association « Collectif Prouvènço»pour la défense et la promotion de la langue et de la culture provençales, voit clairement une volonté « régional » pour défendre les langues. Mais il « Je ne suis pas sûr que cela suffise, ça ne découle pas du côté de l’Éducation nationale ».

Quitter la version mobile