défaite sans conséquence pour les Français, qui « n’oublieront pas de sitôt » l’ambiance lilloise
Le tournoi de basket des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024 a conclu dimanche 4 août sa phase de poules par une journée 100% basket féminine, avec un épilogue époustouflant pour certains groupes. De la remontée de la Belgique, victorieuse de 27 points face au Japon (85-58), soit l’exacte marge nécessaire pour décrocher son billet pour Paris, à la victoire des Australiennes face à la France (79-72), validant également leur qualification, en passant par une nouvelle victoire toute en maîtrise des Invincibles américaines – invaincues aux JO depuis une demi-finale lors de l’édition 1992 -, les supporters n’ont pas été déçus.
Et à l’occasion de cette ultime sortie basket à Villeneuve-d’Ascq (Nord) avant le déplacement à l’Arena-Bercy pour la fin de la compétition, le public a largement répondu présent. Comme dans la grande majorité des matches de cette phase de poules, mais avec une assiduité encore plus grande. Après la vague de supporters venus du plat pays pour soutenir les Belgian Cats, chacune des quatre séances de la journée a attiré plus de 25 000 spectateurs, avec, en épilogue, le record européen du nombre de supporters pour un match de basket féminin lors du match France-Australie (27 193). Faisant un sacré boucan dès l’avant-match, les fans français n’ont eu de cesse d’encourager leurs favorites.
Après le match, et comme lors des précédents, les Bleus sont restés médusés. « C’était incroyable de jouer dans ces conditions »murmure Marine Johannès. Car l’arrière française le répète : « Nous ne sommes pas habitués à jouer dans une telle ambiance ». Si les Françaises, médaillées de bronze à Tokyo, enchaînent les bons résultats ces dernières années, elles sont loin d’attirer les foules de leurs homologues masculins, étiquetés « NBA ».
« Nous ne pensions pas que la salle serait pleine pour nous »
Les joueurs ont bien pris en compte ce triste constat. « Nous sommes bien conscientes que nous, les filles, avons encore du mal à remplir les salles de basket. »« Je suis très contente de voir que tu sois là, je te le dis, a relayé la jeune Dominique Malonga lors de la préparation, à l’issue d’une soirée célébrant Tony Parker avec les deux équipes françaises opposées à celles de Serbie. Passée à quelques centimètres de réussir un dunk en match ce soir-là, du jamais vu en équipe de France féminine, la rebondissante intérieure (18 ans) ne se faisait guère d’illusions : « Les gens sont venus pour les garçons, mais au final, ils sont là pour nous aussi. On aime jouer avec un public comme celui-là, ça crée une super ambiance. »
Il vous reste 46.29% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.