Plusieurs décrets d’application de la loi « immigration », décriée par la gauche et les militants des droits de l’homme, ont été publiés mardi 16 juillet dans Journal officielà quelques heures du premier conseil des ministres post-législatif et près de six mois après la promulgation de cette loi controversée, partiellement rejetée par le Conseil constitutionnel.
Désormais, tout étranger qui sollicite un titre de séjour en France s’engage à respecter « les principes de la République »précise l’un des décrets. Sont concernés : « la liberté individuelle, la liberté d’expression et de conscience, l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité de la personne humaine, la devise et les symboles de la République, l’intégrité du territoire et la laïcité. » La signature de ce contrat est une condition de délivrance du titre de séjour et de son signataire. « peuvent se voir refuser le renouvellement de leur document ou se le voir retiré en cas de manquement manifeste à l’un de ces principes »le décret précise.
Un autre décret renforce le mécanisme de refus ou de cessation « conditions matérielles d’accueil » et supprime « le recours administratif préalable obligatoire contre les décisions de refus des conditions matérielles d’accueil ». Une amende administrative est également créée pour sanctionner l’emploi de ressortissants étrangers non autorisés à travailler, en remplacement des cotisations spéciales et forfaitaires appliquées jusqu’à présent. Le nombre de contrôles quotidiens dans le cadre de la « assignations à résidence aux fins d’exécution de l’arrêté d’expulsion » est, elle-même, revue à la hausse.
Qualifié comme« inhumain » Et « arbitraire » Soutenu par la gauche et les militants des droits de l’homme, le projet de loi « immigration » a été définitivement adopté par le Parlement en décembre 2023. Trente-cinq de ses articles ont ensuite été totalement ou partiellement censurés par le Conseil constitutionnel. La loi a été promulguée le 26 janvier.