Parmi les grands mystères de l’humanité, il y a l’Atlantide, les statues de l’île de Pâques, le Triangle des Bermudes et… la communication des constructeurs automobiles. Ainsi, chez Opel, ils nous ont dévoilé en avant-première, sous embargo, les deux véhicules, en mars dernier à Rüsselsheim. Grandland et Frontera. Les images officielles de ce dernier ont été diffusées en premier, mais nous avons reçu l’ordre de n’en révéler les détails en vidéo qu’après la divulgation officielle des images du Grandland…. En attendant, la version européenne du nouveau Citroën C3 Aircross, qui nous n’avons pas pu nous approcher. Pourquoi évoquer ce SUV décoré de chevrons ? Car le nouveau Frontera, destiné à remplacer le Crossland, est une variation sur le thème d’Opel, qui apporte un nez, une poupe et un intérieur spécifiques.
Ce n’est pas un défaut en soi, les designers de la marque allemande ayant réussi à donner à la Frontera un visage reconnaissable. Ainsi, elle arbore la face avant horizontale « Vizor », qui fonctionne très bien sur l’Astra, ici ornée d’un Blitz, le logo Opel modernisé.
Le profil reste très proche de celui de la Citroën, y compris les portes fumées et la troisième vitre latérale. Tout cela donne un véhicule à l’apparence moderne et rassurante car il inspire la solidité, même s’il laisse l’originalité à la Citroën.
Intérieur pragmatique et spacieux mais pas intelligent
L’adjectif spécifique s’applique également au tableau de bord, entièrement dans le style Opel actuel, ici également très horizontal. L’instrumentation est évidemment numérique (diagonale de 10 pouces), tout comme l’écran tactile central et on salue la présence de commandes physiques de climatisation. Les sièges semblent également être un motif de satisfaction. Baptisés « Intelli-seat », ils bénéficient d’un nouveau design, inspiré des selles de vélo, avec un canal central sur l’assise. En tout cas, on s’y retrouve agréablement installé, et on a tout le loisir de constater la bonne ergonomie du poste de conduite, lui aussi truffé de rangements et de prises USB. En revanche, l’ambiance n’est pas particulièrement joyeuse, et les plastiques, tous durs, semblent bas de gamme. Certains parements en tissu recyclable relèvent légèrement le niveau. Bien sûr, on nous a dit qu’il s’agissait encore d’une Frontera de pré-pré-production, construite à la main, mais les matériaux ne devraient pas tellement différer sur la version finale.
La vraie belle surprise se situe à l’arrière. En effet, l’espace pour les jambes est spectaculairement généreux, surtout pour un véhicule de 4,38 m de long. Bien plus que dans le nouveau Grandland, dommage. Les rangements ne manquent pas : balconnets de porte mais aussi rangements en haut des dossiers avant, destinés notamment aux smartphones. Cela dit, la banquette, certes confortable, ne coulisse pas, se repliant simplement en deux parties inégales.
Un grand coffre à la modularité classique
De son côté, le coffre offre un très grand volume, variant de 460 l à 1 600 l. Il y aurait de la place pour deux sièges supplémentaires, comme chez Citroën, mais cela n’est apparemment pas à l’ordre du jour. Il n’en reste pas moins que le SUV Opel, plus proche d’un monospace que d’un 4×4 dans sa définition, a été conçu avec un fort pragmatisme, loin des excentricités que l’on retrouve chez Peugeot.
Techniquement, la nouvelle Frontera récupère la plateforme Citroën, une évolution de la base CMP désormais baptisée Smart Car, ainsi que les motorisations. Ainsi, on retrouvera le Puretech 1,2 l à hybridation douce (48 volts) en 100 ch et 136 ch, ainsi que le bloc électrique de 156 ch déjà vu dans la Peugeot 2008 notamment, annoncé à 400 km d’autonomie.
L’Opel Frontera devrait arriver sur le marché lors du Mondial de l’Automobile de Paris 2024, en octobre prochain, à un prix de base d’environ 26 000 €.