D’ici 2030, le réseau téléphonique historique en cuivre, utilisé notamment pour l’ADSL, disparaîtra partout en France. Découvrez la liste des communes qui basculeront en premier, certaines dès 2025.
Il ne sera bientôt plus possible d’avoir internet ou le téléphone fixe via le réseau téléphonique historique en cuivre. Une extinction progressive de ce réseau est prévue et devrait être achevée en 2030 au niveau national.
En 2023, quatre communes des Ardennes ont été parmi les premières à déconnecter ce réseau, qui transporte notamment l’ADSL, dans le cadre d’une expérimentation menée avec l’Arcep, l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse.
A compter du 31 janvier 2026, vous ne pourrez plus souscrire à un nouvel abonnement à des services utilisant le réseau cuivre (téléphonie et ADSL) sur l’ensemble du territoire en France métropolitaine et en Outre-mer, précise l’Arcep.
Les prochaines communes concernées dans le Grand Est, début 2025, sont toutes situées dans le département des Ardennes : Ballay, Briquenay, Givonne, Hauviné, Herbeuval, Illy, Landres-et-Saint-Georges, Margny, Mazerny, Quatre- Champs, Saint-Clément-à-Arnes, Saint-Étienne-à-Arnes, Saint-Pierre-à-Arnes, Sapogne-et-Feuchères, Sapogne-sur-Marche, Singly, Thénorgues, Toges et Villers-le-Tilleul.
Pour connaître la date à laquelle votre commune basculera, vous pouvez utiliser notre moteur de recherche ci-dessous, qui répertorie les communes de tout le pays.
C’est l’opérateur historique, Orange (ex-France Télécom) qui est en charge de l’extinction progressive du réseau cuivre, dont il est propriétaire. Mais ce changement concerne tous les clients, quel que soit l’opérateur chez qui leur ligne est ouverte. Pour la plupart des Français, le remplaçant de l’ADSL est déjà trouvé, c’est la fibre optique. Au 30 septembre 2023, 84 % des locaux étaient couverts par la fibre optique, mais tous ne pourront pas l’être. D’autres solutions comme la 5G ou le satellite peuvent être proposées.
Afin d’accompagner au mieux les Français dans cette transition, le gouvernement a lancé un site d’information sur le sujet. Il présente notamment les aides disponibles pour les foyers ne pouvant pas disposer de la fibre optique.
« Ce projet est un projet industriel majeur pour le secteur des télécommunications. Mais c’est aussi un projet majeur pour les citoyens »Laure de la Raudière, la présidente de l’Arcep, nous l’expliquait en juillet 2022 après un déplacement dans les Ardennes.
« Les conditions réglementaires que nous avons mises en place sont très simples. Il faut que le réseau fibre soit présent là où nous allons fermer le cuivre. La deuxième chose, c’est qu’il y ait eu un préavis suffisant pour que d’autres opérateurs viennent s’installer sur le réseau fibre et commercialisent leurs offres. »elle a ajouté.
« Cette fin du cuivre est en marche et elle est inéluctable. Si on se projette un peu, il ne serait pas raisonnable de maintenir deux réseaux »Muriel Germa, directrice de la gestion des infrastructures cuivre d’Orange, l’a déclaré à France 3 Champagne-Ardenne en juillet 2022.
« Économiquement, ce ne serait pas viable. Pour des raisons environnementales, ce ne serait pas raisonnable non plus. Le réseau fibre consomme moins d’énergie que le réseau cuivre. On voit aussi que les habitudes des Français évoluent. »a expliqué le directeur.
Article initialement publié en février 2024