Il y a eu la cuisine fermée, puis la cuisine ouverte « américaine », suivie de la cuisine semi-ouverte (ou semi-fermée comme le verre à moitié vide) et voici venu le temps de la « dirty kitchen ». Rassurez-vous, cette tendance venue d’outre-Atlantique, popularisée sous le nom de « dirty kitchen » par les décorateurs branchés, n’a rien à voir avec le fait de laisser tomber le ménage dans cette pièce stratégique de la maison. Il s’agit simplement d’une méthode pour garder sa « vraie cuisine » propre.
Concrètement, le concept présenté sur le site de décoration américain House Beautiful se situe à mi-chemin entre le garde-manger et la cuisine de service. Bien plus qu’un simple espace de rangement mais moins ambitieux qu’une cuisine professionnelle orientée vers l’accueil, cette cuisine « sale » communique directement avec la cuisine « propre ». C’est celle où l’on peut laisser la vaisselle s’entasser ou ne pas nettoyer le plan de travail recouvert de farine où l’on a préparé ses pizzas.
80% de retour sur investissement
Il suffit de visiter les forums d’architecture et de design pour constater que cette deuxième cuisine suscite bien des envies. « Ces cuisines sales m’obsèdent désormais… Le projet est en tête de ma liste d’équipements »explique un internaute. « J’adore le concept ! J’aimerais bien en avoir un chez moi »répond une autre. Quant à la troisième, qui a déjà une petite cuisine sale, elle regrette : « Il faudrait vraiment que j’y installe une cuisinière et pas seulement un four. C’est là que le désordre commence dans la cuisine. »
Évidemment, ce type d’équipement a un coût qui est tout sauf négligeable. Il s’agit tout simplement d’une véritable seconde cuisine avec meubles et appareils électroménagers. Selon les décorateurs interrogés par House Beautiful, les prix « bas » démarrent facilement à 45 000-55 000 dollars (41 500 à 50 000 euros). Un investissement lourd qui n’est pas recommandé à ceux qui ne comptent pas rester longtemps dans le même logement. Pour d’autres, le jeu peut en valoir la chandelle car en plus du plaisir procuré par cette « dirty kitchen », elle dope la valeur du logement. Selon la plateforme immobilière Zillow, ce type d’équipement génère un retour sur investissement de près de 80 %. Pour une belle « dirty kitchen » dépassant légèrement les 60 000 euros, on peut ainsi espérer augmenter la valeur de son bien de 50 000 euros.