Et si ces petites taches vertes découvertes par Perseverance lors de l’observation d’une roche martienne étaient enfin la preuve tant attendue que Mars abritait bel et bien la vie extraterrestre ? Pour l’instant, rien ne le confirme et rien ne le nie. Il y a donc de l’espoir !
Il s’agit d’une toute petite tache verte sur un rocher que le rover PersévérancePersévérance traversé lors de son ascension du cratère Jezero. Une toute petite tache verte qui entretient néanmoins l’espoir que la vie sur Mars aurait pu exister.
En route vers le sommet, Perseverance s’est en effet arrêté au site dit « SerpentinSerpentin Rapides « , dont le sol est jonché de roches rouges qui ont attiréœilœil du rover et des scientifiques. Ces roches sont communes sur Terre. On les appelle « lits rouges » et on les retrouve notamment au Texas et en Oklahoma, où ils constituent le décor typique des westerns américains. Il s’agit de roches sédimentairesroches sédimentairesde la grèsgrès associé à calcairecalcairedont la couleur rouge provient de la présence d’oxydes ferriques (Fe3+).
Les taches vertes souvent associées sur Terre à l’activité biologique
Pour analyser leur composition, Perseverance a sorti son outil abrasif pour créer une surface « fraîche » (inaltérée) sur un affleurementaffleurement nommé Wallace Butte. Et là, surprise ! La surface abrasée révélait des zones blanches, noires… ainsi que quelques taches vertes. C’est cette dernière observation qui a retenu l’attention des scientifiques. Car sur Terre, ces taches vertes se forment en lits rouges lorsque l’eau s’infiltre à travers le sédimentsédiment encore lâche, conduisant à une réaction chimique qui transforme le fer oxydé en ion Fe2+ (forme réduite). Cependant, cette réaction de réduction implique parfois une activité microbienne, ou la présence de matières organiques en cours de dégradation. Conditions favorables à la réduction de ferfer peut cependant également être obtenu sans l’aide d’êtres vivants, grâce à l’interaction entre soufresoufre et du fer.
Biotique ou abiotique, comme toujours, la question persiste
Même s’il n’y a aucune certitude pour le moment, on peut donc espérer que ces minuscules petites taches vertes pourraient représenter la preuve que la vie martienne a existé. Malheureusement, pour être clair, des analyses plus approfondies auraient été nécessaires en utilisant les instruments Sherlock et PIXL. Cependant, la configuration du site ne permettait pas à Perseverance d’utiliser ces deux instruments.
La question de l’origine de ces taches vertes reste donc entière. Mais les scientifiques ne désespèrent pas. Le chemin de Perseverance est encore long et il y a fort à parier que le rover fera encore de passionnantes découvertes en cours de route !