La duchesse de Sussex fait son grand retour sur Netflix avec une émission de cuisine intitulée « With Love, Meghan ». Un programme accueilli assez fraîchement outre-Manche.
Pas sûr que tout l’amour et l’huile d’olive que met Meghan Markle dans son houmous, suffisent à la réconcilier avec le public. Les premières réactions au nouveau programme annoncé le 2 janvier par la duchesse de Sussex sont plutôt moqueuses, voire franchement hostiles.
« Qu’ils mangent du sponge cake », titre ainsi le Guardian, en référence à la célèbre phrase, pleine de mépris à l’égard du peuple affamé, attribuée (à tort) à Marie-Antoinette, « qu’ils mangent de la brioche », et au gâteau que confectionne Meghan dans l’émission, très prisé de la reine Victoria.
Le Times compare avec ironie le programme à celui de Gwyneth Paltrow, Goop, « sans les œufs vaginaux ». L’actrice, grande prêtresse hollywoodienne du bien-être, est elle-même souvent critiquée pour la dangerosité de ses conseils et des produits qu’elle commercialise.
Netflix a diffusé le 2 janvier la première bande-annonce de ce programme intitulé With love, Meghan. On y voit la duchesse dans le luxe de sa nouvelle vie à Montecito en Californie, entourée de ses amies les actrices Mindy et Kaling Spencer, du chef américano-coréen Roy Choi et de la propriétaire d’un restaurant huppé californien, Alice Waters, dans une cuisine immaculée. La série sera diffusée sur Netflix le 15 janvier prochain.
Mais déjà les commentaires se déchaînent, dans la presse, mais aussi sur les réseaux sociaux. Sur Youtube, la bande-annonce du programme a suscité 11.000 « like » et… 98.000 « dislike ». Les reproches pleuvent, sur la « superficialité » choisie par la duchesse, alors qu’elle aurait « pu aider la ‘Firme’ (le nom donné à la famille royale) d’une façon constructive », analyse ainsi un expert pour le Daily Mail.
On lui reproche d’être hors sol, « déconnectée », insensible, égocentrique. « Le monde est en feu, mais Meghan Markle est là pour nous apprendre à faire des beignets gastronomiques et des compositions florales raffinées », lâche sur X un Américain, analyste politique TikTok et commentateur de la famille royale. Ni Gwyneth Paltrow, ni même Paris Hilton, qui a, elle aussi, animé un show culinaire, certes décalé et plein d’autodérision, n’ont suscité autant de haine.
« J’étais à l’origine une partisane de Meghan Markle, je la trouvais cool, élégante et rafraîchissante », a écrit l’Américaine Meghan McCain, fille de l’ex-candidat à la présidentielle américaine John McCain. « Comme le reste du monde, mon opinion a changé lorsqu’elle a manqué de respect à la famille royale ».
Car c’est sans doute cela qui causé la chute de Meghan (et de Harry). D’avoir fait de la critique de la famille royale leur fonds de commerce. Un business très lucratif, qui leur rapporte des millions de dollars. Même Donald Trump estime que le prince Harry a « trahi la reine ».
Le couple avait pourtant fait des débuts très prometteurs, en 2018, au moment de leur mariage, suscitant un immense espoir au Royaume-Uni, et même aux États-Unis et dans les pays du commonwealth.
« Meghan et Harry auraient pu se tailler un rôle particulier, notamment au sein du Commonwealth, comme le souhaitait la reine Elizabeth », analyse le commentateur royal Richard Fitzwilliams dans les colonnes du Daily Mail.
« Meghan n’a pas compris à quel point la monarchie est différente de l’intérieur par rapport à ce dont elle a l’air de l’extérieur », estimait la journaliste Tina Brown, autrice des Palace Papers, en 2022 sur le plateau de Piers Morgan.
« Je pense qu’elle a sincèrement imaginé pouvoir incarner un autre style de princesse. Elle a pensé qu’elle pourrait être une princesse humanitaire mondiale ».
Leur impopularité des deux côtés de l’Atlantique est aujourd’hui à la hauteur des espoirs déçus. Selon Yougov, Meghan Markle ne recueille plus que 23% d’opinion favorable au Royaume-Uni. Elle occupe les tréfonds du classement, derrière Alexandra de Kent, une cousine de la reine Elizabeth âgée de 88 ans! Seul le prince Andrew est encore moins populaire.
Tout a basculé non pas en janvier 2020, lorsque Meghan et Harry ont quitté la famille royale, mais le 7 mars 2021, quand le couple a accordé une longue interview à la grande prêtresse de la télévision américaine, Oprah Winfrey. S’appesantissant longuement sur leurs difficultés au sein de la famille royale, Meghan et Harry y critiquaient en vrac le racisme de certains membres de la famille, le manque de considération pour la santé mentale, ou la méchanceté de Kate Middleton à l’égard de Meghan. Seule la reine Elizabeth était épargnée.
Aux antipodes du « never complain never explain » (ne jamais se plaindre, ne jamais s’expliquer), la devise de la famille royale, Meghan et Harry se sont livrés comme peu de membres de la famille royale avant eux.
Avec ces critiques, dont certaines étaient sans doute fondées, sur le fonctionnement de la famille royale, le couple s’est façonné une image de privilégiés qui crachent dans la soupe et se plaignent de leur sort. Malgré le soutien de personnalités comme Michelle Obama, l’interview a eu un effet dévastateur sur la popularité de Meghan et Harry, qui n’a, depuis, cessé de s’effriter.
La suite de leurs aventures hors du giron royal n’a fait que conforter cette image de gens farouchement attachés à leur vie privée, et prêts à en vendre les détails les plus intimes à Netflix.
C’est ce qu’ils ont fait dans la série documentaire, Harry & Meghan, diffusée sur Netflix en décembre 2022. Ils y racontaient leurs années difficiles au Royaume-Uni, harcelés et dénigrés par la presse tabloïd, et leur départ pour la Californie.
Meghan et Harry révélaient notamment que la famille royale n’avait pas hésité à manipuler la presse, lorsqu’ils ont commencé à faire de l’ombre à Kate et William, le futur roi. Dès 2018, la presse britannique a ainsi tourné le dos à Meghan Markle, rebaptisée la « duchesse capricieuse ».
Une réputation pas forcément usurpée, à en croire une enquête du Hollywood Reporter en septembre dernier. Le magazine y citait plusieurs anciens collaborateurs de la duchesse, un club aux nombreux membres, dépeignant Meghan Markle comme un dragon. « Tout le monde a peur de Meghan », lâchait l’un d’entre eux. « Je l’ai vue faire fondre des hommes en larmes », lâchait un autre. En 2018, des plaintes pour harcèlement déposées par d’anciens employés avaient incité Buckingham à mener une enquête interne.
La focaccia, les jolis bouquets et les donuts recouverts de fleurs comestibles de Meghan parviendront-ils à réconcilier le public avec l’actrice hollywoodienne autrefois adorée? Ou bien le « hate watching », cette activité qui consiste à regarder un programme pour le critiquer et s’en moquer, sera-t-il le moteur des téléspectateurs? En tout cas, la curiosité devrait les attirer en cuisine avec Meghan.
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