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déco minimaliste, prix bas et un peu « bazar »

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Carrefour ouvre son premier magasin discount brésilien Atacadao en France, à Aulnay-Sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 20 juin 2024.

A 10 heures, jeudi 20 juin, il n’y a toujours pas foule dans les allées du premier Atacadao fraîchement inauguré en France. Quelques minutes plus tôt, Alexandre Bompard, PDG du groupe Carrefour, et Bruno Beschizza, maire (Les Républicains) d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), coupaient le ruban tricolore, entourés de quelques salariés du magasin.

Présenté comme un « bouclier anti-crise » qui redonnerait aux habitants de Seine-Saint-Denis leur pouvoir d’achat, la marque s’appuie sur un modèle de cash & carry (vente aux prix de gros), rarement vue en France selon les experts du secteur.

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Rachetée en 2007 par Carrefour, Atacadao est une chaîne de magasins hard discount destinée aux professionnels et aux particuliers avec une gamme de produits restreinte (deux fois moins de références que dans un supermarché traditionnel). Les prix, dégressifs, diminuent avec la quantité achetée. Le concept est originaire du Brésil et a déjà été déployé au Maroc, deux zones dans lesquelles la filiale enregistre une croissance soutenue.

Sans intermédiaires

La promesse de M. Bompard : des offres de « 10 à 15 % moins cher que le prix du marché ». Dans les rayons, les clients ne sont pas unanimes. Denis (les personnes citées dont les noms n’apparaissent pas ont souhaité rester anonymes), 56 ans, étudie la rubrique produits coréens. Il a déjà travaillé dans la grande distribution et connaît par cœur les prix de ses articles préférés. Lui assure que dans l’ancien magasin Carrefour, « Les nouilles de riz de marque privée coûtaient 1,09 euros ». « Désormais, c’est 1,13 euro pour exactement le même emballage. »

Comme lui, ils sont nombreux, téléphones portables à la main, à comparer les prix à ceux des marques concurrentes. Mais pour Richard, retraité de 85 ans qui habite la commune voisine du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), cela ne fait aucun doute, les prix n’ont pas changé.  » rien à voir avec ceux du Carrefour » qui se tenait là auparavant. Il montre les vingt pêches dans son chariot qu’il a obtenues pour 86 cents, mais qu’il aurait  » facilement «  payé 3 euros ailleurs.

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Pour proposer ces prix compétitifs, Atacadao utilise plusieurs techniques. D’une part, les fournisseurs livrent directement au magasin sans passer par des entrepôts intermédiaires. En revanche, la marque guette les bonnes affaires sur les marchés et réalise des achats massifs, permettant de négocier les prix avec les fournisseurs. Enfin, Atacadao évite les dépenses en communication et en agencement du magasin. A part quelques bus, quasiment aucune publicité, même à Aulnay-sous-Bois.

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