Déclaration commune des ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et de la Pologne (6 décembre 2024)
Nous, ministres des Affaires étrangères du Triangle de Weimar, regrettons la décision du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, de ne pas poursuivre les négociations d’adhésion à l’UE et de rejeter le soutien financier de l’UE jusqu’en 2028, ce qui contredit de manière flagrante les aspirations européennes du peuple géorgien telles qu’elles sont inscrites dans la Constitution géorgienne. .
Les mesures prises par les autorités exposent la Géorgie à une instabilité externe et interne. Nous soulignons notre détermination à soutenir les aspirations démocratiques et européennes du peuple géorgien.
Nous condamnons fermement le recours disproportionné à la force contre des manifestants pacifiques ainsi que le ciblage de l’opposition et des représentants des médias. Nous déplorons les perquisitions dans les bureaux des partis d’opposition et des organisations de la société civile, les arrestations de membres de l’opposition politique et demandons leur libération immédiate. Les droits fondamentaux, notamment la liberté de réunion pacifique et la liberté d’expression, doivent être respectés et protégés conformément à la Constitution géorgienne et aux engagements internationaux.
Nous exhortons le Rêve géorgien à apaiser les tensions et à ouvrir un dialogue inclusif avec toutes les forces politiques et les représentants de la société civile.
Nous rappelons que la ligne d’action du Rêve géorgien depuis le début de 2024 a été de stopper de facto le processus d’adhésion à l’UE, ce qui a conduit à la dégradation de nos relations avec la Géorgie.
Nous porterons cette question à l’attention du prochain Conseil des Affaires étrangères afin de prendre les mesures appropriées au niveau de l’UE et, en outre, nous examinerons les conséquences des actions du rêve géorgien sur nos relations bilatérales respectives.