Pour son deuxième match en tant qu’entraîneur des Bleues, Laurent Bonadei a appliqué à la lettre l’ordre de mission reçu de la Fédération française de football : assurer la transition générationnelle et le renouvellement de l’équipe de France.
Il faut dire qu’avec de nombreuses blessures d’acteurs clés, comme Marie-Antoinette Katoto, Sakina Karchaoui, Elisa De Almeida, Griedge Mbock, Selma Bacha, Eugénie Le Sommer et Sandie Toletti, l’ancienne adjointe d’Hervé Renard n’a pas fait J’ai vraiment d’autre choix que de lancer de nouveaux joueurs.
Le projet qui attend le successeur d’Hervé Renard, dont il a été adjoint pendant dix-sept mois, s’annonce difficile. Mardi 29 octobre, à Genève, après une prestation très moyenne, les Bleus ont été battus par la Suisse (2-1), classée 25e.e au classement FIFA et qui ne dominait plus ses voisins depuis 2002.
Entre le succès contre la Jamaïque (3-0), vendredi 25 octobre à Sochaux, et ce déplacement à Genève, Laurent Bonadei a procédé à sept changements dans la composition de son équipe. Lou Bogaert et Jade Le Guilly ont honoré leur première sélection à Genève quand Cindy Caputo et Kelly Gago ont bénéficié de leur première titularisation.
En Suisse, pays du prochain Euro où les Bleues disputeront à l’été 2025 leur huitième phase finale consécutive dans la compétition, Laurent Bonadei a également changé son système de jeu, passant d’un 3-4-3 novateur et plutôt convaincant face aux Caraïbes. à un 4-3-3 plus classique et très utilisé par son prédécesseur.
Contrairement à une première mi-temps tonitruante à Sochaux, les coéquipières de Wendie Renard ont cette fois eu du mal à trouver leurs marques. La rencontre a été longtemps stérile, avec trop d’approximations techniques pour élaborer un jeu collectif de qualité. Et ce sont les Suissesses qui ont ouvert le score sur un penalty transformé par Ramona Bachmann, après une faute de main de Kelly Gago suite à un corner (25e).e1-0).
Quelques minutes plus tôt, l’arbitre italienne Silvia Gasperotti avait seulement sifflé un coup franc après une faute de Cindy Caputo sur la capitaine suisse Lia Walti, qui semblait s’être produite à l’intérieur de la surface de réparation.
Malgré une première mi-temps équilibrée avec peu d’occasions, les opportunistes français parviennent à égaliser moins de dix minutes après l’ouverture du score. L’attaquante du Paris FC Julie Dufour, l’une des Bleues les plus remuantes, a centré vers Caputo. La Stéphanoise rate sa reprise qui se transforme en passe décisive pour Gago. Opportuniste, l’attaquant du FC Nantes, en difficulté jusque-là, a poussé le ballon dans le but de la gardienne Elvira Herzog (34e).e1-1).
A la pause, le sélectionneur de l’équipe de France a choisi de poursuivre sa révision d’effectif en remplaçant quatre joueuses : Cindy Caputo pour Grace Geyoro, Wendie Renard pour Thiniba Samoura, Oriane Jean-François pour Margaux Le Mouël et Kelly Gago pour Kadidiatou Diani. L’effet fut quasiment nul, la Suisse profitant de la générosité défensive des Tricolores.
A 18 ans, Naomi Luyet a offert la victoire à son pays, d’une frappe enroulée du pied droit dans la lucarne (54e).e2-1). Malgré l’entrée en jeu de nouvelles joueuses comme Sandy Baltimore et Vicky Becho, qui ont apporté une légère amélioration, les Bleues ne sont pas parvenues à égaliser.
Nommée en début d’année, la sélectionneuse suédoise de la Suisse, Pia Sundhage (64 ans) qui a déjà dirigé les Etats-Unis, la Suède ou le Brésil, a ainsi remporté une victoire de prestige, encourageante à quelques mois d’un Championnat d’Europe. à la maison.
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Depuis une série de trois victoires consécutives entre avril et mai (Irlande, Angleterre et Suède), les Bleues ont alterné entre une défaite et une victoire à chaque fois lors de leurs neuf derniers matches. Une irrégularité que Laurent Bonadei devra corriger. Difficile de juger le nouveau coach sur ce premier rassemblement très particulier, marqué par de nombreuses absences.
Le 3 décembre à Nice, avec le retour attendu de Bleues plus confirmées, les Varois affronteront leur premier grand test, face aux champions du monde espagnols. Emmenée par le double Ballon d’Or Aitana Bonmati, la Roja fait partie des prétendants majeurs au titre de champion d’Europe. Un statut auquel l’équipe de France n’a pas encore prouvé qu’elle pouvait aspirer.