Décès du théologien Jean Joncheray, « la passion de transmettre »

« Jean Joncheray avait la passion de transmettre la foi », « Nous sommes très honorés de cette décision. Nous … « Il savait se rendre accessible aux gens. Il était clair, compréhensible pour tout le monde, il ne refusait jamais une demande de cours ou de conférence », salue Mgr Claude Cesbron, ancien recteur de l’Université catholique de l’Ouest, ami de longue date du Père Joncheray.

Né le 13 octobre 1939, d’un père instituteur, Jean Joncheray grandit à Daumeray, dans le Maine-et-Loire, dans une famille de cinq enfants. Ordonné prêtre en 1963 dans le diocèse d’Angers, il part à Rome pour étudier la théologie, se spécialisant en sociologie des religions et en théologie pratique. À partir de 1968, il exerce plusieurs ministères comme aumônier auprès des jeunes, dans les lycées et auprès des Jeunes étudiants chrétiens (JEC). Tout en participant au service de formation continue du diocèse d’Angers, il enseigne à l’Institut supérieur de pastorale catéchétique (ISPC) de l’Institut catholique de Paris, qu’il dirige de 1984 à 1990.

La passion du dialogue

À partir de 1991, il se consacre entièrement à l’Institut catholique de Paris, dont il est nommé vice-recteur en 1994. De 1993 à 1999, il dirige l’Institut de science et de théologie des religions (ISTR). « Il voulait être un artisan du dialogue interreligieux, cela faisait partie intégrante de sa foi », L’évêque Cesbron le souligne également.

Selon Dennis Gira, sa double formation de théologien et de sociologue lui a été un outil précieux dans cette mission : « Nous devons connaître la société dans laquelle nous cherchons à transmettre l’Évangile ; réciproquement, l’Évangile peut nous aider à vivre dans la société et dans les conditions dans lesquelles nous nous trouvons. »

À partir de 2003, l’abbé Joncheray exerce un ministère de curé dans le diocèse d’Angers. Il continue à écrire jusqu’à sa mort (notamment dans les colonnes de La Croix), enseigner, exercer un ministère d’aumônerie dans divers services ou mouvements d’Église de son diocèse. « C’était un homme extraordinaire, humble, très accessible. « Nous sommes de toutes petites choses » était sa phrase préférée », assure Mgr Cesbron, qui prononcera l’homélie à ses obsèques, mercredi 18 septembre à 10 heures, en l’église Saint-Sylvain-d’Anjou. « J’aimerais que tous les prêtres soient comme lui » résume Dennis Gira.