Le chef Jacques Le Divellec, pionnier des émissions culinaires, à la tête d’un restaurant de poisson mythique à Paris dans les années 1980, est décédé à l’âge de 91 ans, a appris vendredi l’AFP auprès de son épouse.
« C’était un vieux monsieur (…), mort d’une belle mort »a déclaré Amina Yamgnane qui a rendu hommage à son mari, chef « disruptif et audacieux ».
C’est devant son restaurant que sera prise la photo de François Mitterrand avec sa fille Mazarine, révélant son existence au monde entier. « Ce n’est pas moi qui ai craché le morceau »a-t-il protesté, avant de prendre sa retraite en 2013.
Le restaurant Le Divellec a été repris en 2016 par le jeune chef Mathieu Pacaud.
Né le 15 septembre 1932 à Paris, l’histoire de Jacques Le Divellec est liée à la mer : un grand-père marin au long cours, une enfance au bord de la mer en Charente-Maritime, terre à laquelle il est toujours resté profondément attaché. service connexe, voire militaire dans la marine.
En 1958, il s’installe à La Rochelle. Le plaisancier obtient sa première étoile Michelin quatre ans plus tard.
Dès le début des années 1970, comme Bocuse, Guérard ou Troisgros, le chef parcourt le monde, grâce à son rôle de conseiller culinaire pour la chaîne hôtelière Hilton International.
Ses voyages lui ouvrent de nouveaux horizons. Il découvre le gravlax, cette recette nordique de saumon cru préparé avec un mélange d’aneth, de sel et de sucre qu’il rapporte en France.
En 1978, deuxième étoile Michelin. Sa renommée grandit et en 1983 il décide d’ouvrir un restaurant à Paris. Ce sera le « Jacques Le Divellec », une façade bleue comme la mer sur l’esplanade des Invalides. Une table dédiée aux poissons et crustacés – comme le homard dans la presse – qui deviendra l’un des rendez-vous du monde politique.