FÉDÉRATION OUGANDAISE D’ATHLÉTISME
La marathonienne ougandaise Rebecca Cheptegei, 33 ans, est décédée.
INTERNATIONAL – Choc. La marathonienne ougandaise Rebecca Cheptegei est décédée des suites de ses brûlures, a annoncé jeudi 5 septembre le président du Comité olympique ougandais, quatre jours après qu’un homme présenté comme son partenaire l’a immolée par le feu dans l’ouest du Kenya.
« Nous avons appris le triste décès de notre athlète olympique Rebecca Cheptegei suite à une violente agression de la part de son petit ami. Que son âme repose en paix et nous condamnons fermement la violence faite aux femmes. »Le président du Comité olympique ougandais, Donald Rukare, a déclaré dans un message sur X. « C’est un acte lâche et insensé qui a entraîné la perte d’une grande athlète. Son héritage perdurera. »il a ajouté.
La Fédération ougandaise d’athlétisme a déclaré : « profondément attristé » de la mort de son athlète » « Victime tragique de violence domestique »dans un message sur X. Nous condamnons de tels actes et appelons à la justice..
L’adjoint aux sports d’Anne Hidalgo, Pierre Rabadan, a annoncé son » horreur « et a annoncé qu’un hommage de la ville de Paris serait rendu » sous peu « à l’athlète qui s’est classé 4ème au marathon aux Jeux Olympiques.
L’athlète de 33 ans était soignée à l’hôpital universitaire et de référence Moi (MTRH) dans la ville d’Eldoret, à l’ouest du Kenya, où elle se trouvait dans un « état critique » après avoir été brûlé à « plus de 80% »les médecins avaient indiqué.
« Tous ses organes ont cessé de fonctionner la nuit dernière »Un médecin a confirmé à l’AFP sous couvert d’anonymat. Un membre du personnel de l’hôpital avait auparavant déclaré mercredi à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que l’état de la jeune femme s’était aggravé après « « développé une infection bactérienne de septicémie ».
La tragédie a eu lieu dimanche
Selon un rapport de police consulté par l’AFP, le suspect identifié comme Dickson Ndiema Marangach est entré dans la propriété de Rebecca Cheptegei vers 14 heures, alors qu’elle était à l’église avec ses enfants.
La marathonienne vivait avec sa soeur et ses deux enfants dans la maison qu’elle avait construite à Endebess, ville où elle s’entraînait, à 25 kilomètres de la frontière ougandaise, a indiqué mardi son père Joseph Cheptegei, qui se trouvait à Eldoret. A leur retour de l’église, il l’a aspergée d’essence et y a mis le feu devant ses enfants, deux fillettes de 9 et 11 ans, selon le quotidien. La norme.
Incertitudes sur la relation entre l’athlète et le suspect
La relation exacte entre l’athlète et le suspect, qui a également souffert de brûlures et est hospitalisé au MTRH d’Eldoret, n’était pas claire.
Le rapport de police présentait Rebecca Cheptegei et Dickson Ndiema Marangach comme « un couple qui avait constamment des disputes familiales ». Mais selon le père de Rebecca Cheptegei, sa fille « « Je suis devenu ami avec cet homme, mais ils ont eu des désaccords et il est allé vivre avec sa femme. »
Ces dernières années, plusieurs tragédies ont jeté une ombre sur le monde de l’athlétisme au Kenya. En avril 2022, le corps d’une athlète bahreïnienne d’origine kenyane, Damaris Mutua, a été retrouvé à Iten, célèbre terrain d’entraînement de course de fond sur les plateaux de la vallée du Rift. Son compagnon est soupçonné de l’avoir tuée.
En octobre 2021, l’athlète prometteuse de 25 ans Agnes Tirop, double médaillée de bronze mondiale du 10 000 m (2017, 2019) et 4e des JO de Tokyo sur le 5 000 m, a été retrouvée poignardée à mort à son domicile d’Iten. Son mari Emmanuel Ibrahim Rotich est poursuivi pour meurtre. Il nie les accusations. Son procès est en cours.
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