Décès de Kilian Hamon, le directeur de Nevez Productions à l’âge de 36 ans
Kilian Hamon, le directeur de Nevez Productions, qui a enthousiasmé le public de Landivisiau et de toute la France avec ses spectacles « Cœur de Bretagne », « Danceperados of Ireland » et les tournées des artistes de son catalogue, est décédé ce samedi 20 avril, à l’âge 36 ans. Grand passionné de Bretagne et de ses cultures, ce gamin de Taulé qui aimait tant vivre à Landivisiau, était animé par la musique depuis sa plus tendre enfance : il jouait du piano à 4 ans et, à 12 ans, rejoignait le bagad de Morlaix avant de se produire en fest-noz, avec Kepelledro.
Un lien fort avec les artistes
« Kilian, tu l’as rencontré, tu l’as aimé. L’inverse était tout simplement impossible… » déclare le musicien Jean-Charles Guichen. « Il pouvait me demander d’aller jouer n’importe où, même au fin fond de l’Europe, je savais que toute la logistique serait très simple. C’était tellement rassurant de pouvoir compter sur son efficacité. » Kilian Hamon aimait « ses » artistes et cette complicité forte se ressentait dans les spectacles qu’il produisait avec l’équipe de Nevez Productions. Les spectacles ont reçu une standing ovation et ont affiché complet.
Devenu ingénieur du son, Kilian Hamon a été directeur technique de Lango, à Morlaix, pendant six ans. Il a fait danser le public avec le Festival Stered et a créé et co-dirigé le spectacle pour les 150 ans du Viaduc, à Morlaix, en 2013. Comme des galops d’essai, avant la création de son association Nevez Productions, alors qu’il n’avait que 30 ans. vieux. Depuis, il n’a cessé de rêver et de réaliser ses rêves, avec une simplicité déconcertante, simplement parce qu’il y croyait.
« Il a tout fait à fond »
« C’était mon petit frère en musique, il faisait tout à sa guise. A 14 ans, il était déjà comme ça », raconte Philippe Ferec, compositeur de « Cœur de Bretagne ». Autodidacte accompli, travailleur acharné, toujours discret, toujours bienveillant, généreux, empathique et incroyablement professionnel, Kilian Hamon était un météore dans le ciel de tous les amoureux de la Bretagne, un lutin, diraient d’autres. Et tout le monde se souviendra de ses yeux qui brillaient tant, lorsqu’il parlait de tout ce qu’il lui restait à créer. Il avait repris cette citation de Per-Jakez Hélias : « C’est à nous de le savoir, à personne d’autre ».
Le jeune homme laisse derrière lui sa famille, ses amis musiciens, et tous ceux qui ont croisé son chemin. A ses proches, notamment sa mère Marie-Hélène Hamon, ancienne employée du journal, Le Télégramme présente ses plus sincères condoléances.
Pratique
Une cérémonie d’hommage aura lieu aux Salons funéraires Gouriou, à Saint-Pol-de-Léon, le mardi 23 avril, à 14h30.