Le chanteur et musicien britannique John Mayall, pionnier du blues anglais dans les années 1960 et figure influente de la scène rock, est décédé à l’âge de 90 ans, a annoncé mardi sa famille sur sa page Facebook officielle.
Il est décédé la veille à son domicile en Californie, précise le communiqué, sans mentionner la cause précise de son décès.
« Les problèmes de santé qui ont forcé John à mettre un terme à sa « carrière » ont finalement permis à l’un des plus grands voyageurs du monde de reposer en paix », note le texte.
Ce chanteur, harmoniciste, claviériste et guitariste fut l’un des principaux acteurs du « blues boom », vague qui déferla sur l’Angleterre au milieu des années soixante.
John Mayall était « un grand pionnier du blues britannique », a déclaré Mick Jagger.
« Il avait un oeil merveilleux pour les jeunes musiciens talentueux, dont Mick Taylor qu’il m’a recommandé (…), ouvrant la voie à une nouvelle ère pour les Stones », a écrit le chanteur britannique des Rolling Stones sur le réseau social X.
Le Britannique Mick Taylor a été guitariste des Stones pendant quelques années à partir de 1969.
En 1963, John Mayall, déjà âgé de 30 ans, débarque à Londres en provenance du nord de l’Angleterre. Diplômé des Beaux Arts, il décide d’abandonner son métier de graphiste pour embrasser la carrière de musicien de blues, un style né dans l’Amérique noire.
A la tête de ses Bluesbreakers, il développera un blues sophistiqué.
Plusieurs jeunes guitaristes, qui deviendront plus tard très célèbres, s’y révéleront, au premier rang desquels Eric Clapton, mais aussi Peter Green, guitariste et co-fondateur du célèbre groupe britannique Fleetwood Mac, et Mick Taylor.
John Mayall a émigré en Californie en 1968, où il a continué à peaufiner son blues progressif.
« Livin’ & Lovin’ the blues » : ce slogan sur ses affiches de tournée illustre l’état d’esprit qui animait ce serviteur du blues.
Lorsqu’il commence à jouer du blues dans les années 1960, « cette musique était une nouveauté pour l’Angleterre blanche », raconte-t-il à l’AFP en 1997. Arrivé aux Etats-Unis, il lance en 1972 une tournée américaine avec un groupe composé presque exclusivement de musiciens noirs.
Facilement reconnaissable à sa barbiche et sa queue de cheval légendaires lorsqu’il était plus jeune, John Mayall a enregistré quelques disques décisifs, dont « John Mayall plays with Eric Clapton » et « Blues from Laurel Canyon ».
Né près de Manchester en 1933, il laisse derrière lui six enfants, sept petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants, selon le communiqué publié sur sa page Facebook.
publié le 24 juillet à 11h52, AFP
