Antoine Bienvault avec AFP // Crédits photos : HERVIO Jean-Marie / KMSP / KMSP via AFP
Alexandre Léauté était attendu, et il a répondu présent. En dominant le Belge Ewoud Vromant en finale de la poursuite, il a empoché sa cinquième médaille paralympique, la deuxième en or, dans la catégorie C2, qui regroupe les coureurs souffrant d’hémiplégie ou roulant avec une seule jambe.
Devant un public du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines conquis par sa cause, le pistard de 23 ans a bien débuté sa journée en signant le record du monde en qualifications, avant de faire un peu moins bien en finale. Bien installé sur sa machine, il a néanmoins réalisé une belle performance pour aller chercher la deuxième médaille de la délégation française de paracyclisme, après l’argent de Marie Patouillet la veille.
Face au Belge, amputé d’une jambe, le Breton, qui a perdu 95% de sa force musculaire du côté droit après un AVC à la naissance, a livré une course solide, terminant avec plus de deux secondes d’avance sur son rival. « J’ai enfin ma médaille. Je pense que ça va me débloquer pour les Jeux, pour les autres compétitions », a-t-il déclaré après la course, se projetant déjà sur samedi et le kilomètre, sur cette même piste.
Premiers titres en athlétisme
Premières courses et premières médailles Dès le début des épreuves d’athlétisme à Saint-Denis, les titres paralympiques ont été décernés, à commencer par le 5 000 m T11, pour les athlètes déficients visuels. Le Brésilien Julio Cesar Agripino Dos Santos a remporté l’or, établissant un record du monde, et ouvert le spectacle sur la célèbre piste dionysiaque. Les supporters des Bleus ont de leur côté poussé Mandy François-Elie sur le 200 m T37 (troubles de la coordination). Elle a finalement pris la 5e place de la course dans laquelle elle avait décroché le bronze à Tokyo en 2021. Dans la matinée et sous la pluie, Delya Boulaghlem a également terminé cinquième du saut en longueur T11.
Portail double
Du côté de la Défense Arena, la France est montée à deux reprises sur le podium en paranatation. L’un des principaux espoirs français de la discipline, Alex Portal, 22 ans, a décroché sa deuxième médaille de ces Jeux sur 100 m dos dans la catégorie S13, réservée aux personnes ayant une déficience visuelle moins sévère. Il termine une nouvelle fois derrière le grand favori et vainqueur du jour, le Biélorusse Ihar Boki, qui concourt sous bannière neutre. Jeudi, sur 100 m papillon, le Français avait déjà perdu face à lui et décroché l’argent. A 19 ans, Hector Denayer a pris une belle médaille d’argent sur 100 m brasse (catégorie SB9, réservée aux personnes ayant un handicap physique dans un ou plusieurs membres). Le paranageur, qui participe à ses premiers Jeux, concourt dans trois catégories (S9, SB9 et SM9).
Des podiums à profusion
Deux jours après avoir été l’un des cinq para-athlètes choisis pour allumer la vasque paralympique, le pongiste Fabien Lamirault a décroché la médaille de bronze en double avec Julien Michaud. La paire française, qualifiée jeudi pour le dernier carré, n’a pas fait le poids face à la paire sud-coréenne. Et si la pluie continuait de tomber à Paris, le ciel s’est éclairci à Châteauroux pour Tanguy De La Forest, passé tout près de remporter l’épreuve de tir handisport à 10 m. Le Breton s’est néanmoins réjoui de monter pour la première fois sur le podium des Jeux, à 46 ans.
En fin de soirée, la jeune Djelika Diallo, 19 ans et atteinte d’une paralysie néonatale du plexus brachial, provoquant une faiblesse ou une paralysie d’un membre supérieur, est également allée chercher l’argent au terme d’une journée riche en rebondissements. Elle a fini par perdre dans un match très serré sous la nef du Grand Palais, en finale face à la Brésilienne Ana Carolina Silva de Moura.
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