Divertissement

Début euphorique pour Art Basel Paris

« Mieux vaut envier que plaindre »disaient nos grands-mères qui, comme chacun le sait, ont toujours raison. Après des années de masochisme très français, Paris reprend des couleurs sur la scène artistique internationale grâce à une conjonction de facteurs : une fiscalité favorable, qui fait désormais de la France la porte d’entrée des importations en Europe, des institutions publiques et privées, organisant à la fois des expositions qui, en quantité, n’ont d’équivalent nulle part ailleurs, et l’arrivée d’un acteur majeur, le groupe suisse MCH, qui organise les foires Art Basel.

La première, à Bâle (Suisse), est considérée à juste titre comme la meilleure foire d’art au monde : une organisation sans faille et une capacité à attirer les plus grands collectionneurs publics et privés de la planète, fruit d’un travail acharné. plusieurs décennies, initialement lancée dans les années 1990 par l’un de ses directeurs visionnaires, Lorenzo Rudolf.

Lire l’entretien (2020) : Article réservé à nos abonnés Lorenzo Rudolf, ancien directeur d’Art Basel : « La crise est une opportunité pour l’art »

Ses succursales créées successivement à Miami, puis à Hong Kong, ont bénéficié de ce label, tout en ayant chacune sa spécificité régionale. Après avoir détrôné sans ménagement la FIAC du créneau qu’elle occupait pendant quarante ans, elle a modestement choisi un nom alambiqué (et imprononçable), Paris+ by Art Basel, pour sa première édition en 2022. Aujourd’hui, elle ne craint plus de mettre en avant sa marque et d’intégrer Art Basel. Paris et ses 195 exposants dans le portefeuille de ses autres salons.

Relancer un marché en difficulté

Mais Paris n’est pas comme Bâle, pas plus que Miami, et encore moins comme Hong Kong. Nous l’avons dit, l’offre muséale est incomparable, le nombre de palais et de restaurants étoilés sans égal. Et rien ne remplace l’écrin du Grand Palais, rouvert après trois ans de chantier. Mercredi 16 octobre au matin, lors du vernissage, exposants et collectionneurs ont levé les yeux vers le ciel, non pas en quête d’aide divine, mais pour admirer l’immense verrière qui surplombe la nef. « Connaissez-vous un si beau décor ? »nous avons entendu des échos en français, anglais, coréen ou allemand.

« Nous sommes ravis d’être de retour ici, c’est un vrai boost de vitamines à l’heure où le monde de l’art passe son temps à se plaindre »a confié, tout sourire, le puissant commerçant suisse Iwan Wirth, associé dans la multinationale Hauser & Wirth. « Le retour au Grand Palais plus Art Basel, ça fait un mélange parfait »résume son collègue italien Massimo De Carlo. D’autres, plus pragmatiques, regrettaient de ne pas avoir installé de marquise au-dessus de leur stand : le soleil insolent de ce mercredi projetait ombres et lumières, ce qui gênait grandement la visibilité des œuvres.

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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