Début de l’épidémie de bronchiolite en France métropolitaine, l’Ile-de-France première touchée
L’épidémie annuelle de bronchiolite, maladie dangereuse pour les bébés, a débuté, a rapporté Santé publique France mercredi 30 octobre. La semaine dernière a été marquée par le « passage de l’Ile-de-France, de la Guadeloupe et de la Martinique en épidémie et de la Bretagne en pré-épidémie »a résumé l’agence sanitaire dans un rapport hebdomadaire sur les infections respiratoires aiguës.
Autre signal : « Les indicateurs syndromiques liés à la bronchiolite étaient en augmentation en médecine de ville ainsi qu’à l’hôpital »mais « restant à des niveaux inférieurs à ceux observés au cours des trois années précédant la même période »a-t-elle noté.
Parmi les 1 552 enfants de moins de 2 ans vus aux urgences pour bronchiolite entre le 21 et le 27 octobre, 497 ont été hospitalisés, presque tous des bébés de moins de 1 an. Outre-mer, l’épidémie s’est propagée, sachant que la Guyane est touchée par la bronchiolite depuis fin juillet.
Deux traitements préventifs
Chaque année, durant l’automne et l’hiver, la bronchiolite frappe de nombreux bébés français, le plus souvent suite à une infection au virus respiratoire syncytial (VRS), qui peut également menacer les personnes âgées.
Cette saison est marquée par l’administration de deux traitements préventifs, Beyfortus, d’AstraZeneca et Sanofi – un anticorps administré directement aux bébés -, et Abrysvo, de Pfizer – un vaccin administré avant la naissance aux femmes enceintes.
Beyfortus avait déjà fait l’objet d’une campagne de vaccination l’année dernière, et les études s’accordent pour dire qu’elle a limité l’hospitalisation des bébés en France et dans les quelques autres pays où il a été testé. .
Santé publique France a également fait le point sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19 et de grippe saisonnière, contre lesquelles une campagne de vaccination combinée a débuté mi-octobre pour les personnes à risque, comme les personnes âgées.
Pour la grippe, les cas détectés en France métropolitaine sont restés jusqu’à présent « sporadique »tandis que La Réunion est touchée par une épidémie depuis fin septembre. Le reflux du coronavirus se poursuit, perceptible en médecine de ville, dans les hôpitaux, mais aussi dans les eaux usées.
« Outre les vaccinations et les traitements préventifs, l’adoption des gestes barrière reste indispensable pour se protéger de toutes les maladies hivernales : lavage des mains, aération régulière des pièces, port du masque en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes vulnérables. personnes »a rappelé Santé Publique France.