La course à la Maison Blanche s’accélère aux États-Unis, avec l’ouverture des premiers bureaux de vote du pays.
L’élection présidentielle américaine entre dans sa dernière ligne droite. Alors que l’élection se tiendra officiellement le 5 novembre, aux États-Unis, il est possible de voter par anticipation, sans attendre le jour J, dans presque tous les États. Cependant, tous les bulletins ne seront comptabilisés que le soir du 5 novembre. Par exemple, les citoyens américains peuvent voter par correspondance depuis le 16 septembre en Pennsylvanie, aujourd’hui en Virginie, au Minnesota et dans le Dakota du Sud, et depuis le 17 octobre en Caroline du Nord.
Ce mode de vote a gagné en popularité ces dernières années, atteignant 70 % des électeurs américains en 2020, lors de la dernière élection présidentielle. Un chiffre évidemment dopé par le contexte sanitaire lié à la pandémie de Covid-19.
L’enjeu des jours et des semaines à venir est donc de taille pour les deux candidats en lice dans la course à la Maison Blanche, Donald Trump et Kamala Harris.
Que disent les derniers sondages ?
Alors que l’issue de l’élection présidentielle américaine reste très incertaine et difficile à prévoir, compte tenu du système complexe des élections outre-Atlantique, les récents sondages d’opinion semblent privilégier une victoire de la candidate démocrate, Kamala Harris. Cette dernière s’est hissée à la première place du scrutin avec 48,39% des voix, contre 45,53% pour Donald Trump, selon les derniers sondages d’opinion. Toutefois, cette courte avance semble se réduire et l’écart entre les deux candidats se réduit.
Il faut rappeler que ces sondages sont à prendre avec beaucoup de précautions, car l’élection américaine ne se joue pas forcément au nombre de voix, comme en France avec notre suffrage universel direct, mais à la majorité absolue des grands électeurs. En 2016, à la surprise générale, Hillary Clinton avait perdu l’élection face à Donald Trump, qui avait pourtant… 3 millions de voix de moins qu’elle.
Les États clés plus décisifs que jamais
Une fois de plus, l’élection présidentielle américaine se joue dans les sept « États pivots », les fameux swing states, que sont l’Arizona, la Caroline du Nord, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Le candidat qui arrive en tête des suffrages remporte la totalité des grands électeurs de l’État en question.
Dans ces sept Etats, le suspense est total : Donald Trump et Kamala Harris ont partout moins de 2% d’écart dans les intentions de vote, selon les sondages les plus récents. Le Michigan est l’Etat où le camp démocrate a l’avance la plus « confortable » avec 1,7 point d’avance sur son adversaire, qui le devance d’autant dans l’Etat de Géorgie.