Un responsable du ministère de la Santé du Hamas a déclaré que les vaccinations contre la polio avaient commencé à Gaza samedi, tandis qu’un humanitaire a ajouté que la campagne serait déployée à plus grande échelle à partir de dimanche, date annoncée par l’ONU pour une vaccination complète. « Pause humanitaire ».
« Des équipes du ministère de la Santé, de l’UNRWA et des ONG ont commencé la campagne de vaccination samedi » antipolio, a déclaré le Dr Moussa Abed, directeur des soins primaires au ministère de la Santé du gouvernement Hamas.
Un travailleur humanitaire étranger a déclaré à l’AFP que le ministère de la Santé avait lancé la campagne samedi mais que la campagne de vaccination serait déployée à plus grande échelle dimanche.
Les autorités israéliennes ont annoncé que les vaccins seraient administrés de 6 heures à 14 heures, du dimanche au mardi, dans le centre de la bande de Gaza.
« À la fin de chaque campagne régionale de vaccination, une évaluation de la situation sera réalisée »ils préviennent.
Le ministère de la Santé de Gaza et les agences de l’ONU ont répertorié 67 centres de vaccination dans des hôpitaux, des cliniques et des écoles pour le centre du petit territoire palestinien. Dans le sud, 59 centres sont prévus et 33 dans le nord, largement dépeuplé. Dans ces deux zones, les vaccinations auront lieu dans une deuxième puis une troisième phase.
Un premier cas de polio a été récemment confirmé chez un bébé de dix mois dans la bande de Gaza, assiégée et dévastée par près de 11 mois de guerre, où cette maladie avait été éradiquée il y a 25 ans.
L’ONU a envoyé 1,2 million de doses du vaccin nOPV2 (qui se compose de deux gouttes orales). La deuxième dose doit être administrée quatre semaines après la première.
Des parents ont expliqué à l’AFP qu’ils étaient venus faire vacciner leurs enfants, notamment parce qu’ils craignaient des épidémies sur ce territoire de 2,4 millions d’habitants, presque tous déplacés depuis le début de la guerre.
« Très effrayé »
Aïd Abou Taha, 33 ans, a amené son fils de onze mois à l’hôpital Nasser de Khan Younès (sud).
« Cette campagne de vaccination contre la polio est très importante, notamment parce qu’il y a de plus en plus de personnes déplacées qui s’entassent et que des épidémies se propagent parmi les enfants. »il a dit.
« Ma fille de trois ans a été vaccinée aujourd’hui pour être protégée »a déclaré Amal Chahine, 40 ans, expliquant que sa fille a été hospitalisée pour une pneumonie et que le vaccin lui a été administré « comme tous les enfants qui étaient à l’hôpital Nasser ».
Bakr Dib, 35 ans, est venu faire vacciner ses enfants, âgés de trois, cinq et huit ans.
« Au début j’ai hésité, j’avais très peur que ce vaccin ne soit pas sûr mais quand j’ai vu que tout le monde se rendait au centre de vaccination, j’ai été rassurée et j’y suis venue aussi »il a expliqué.
«Depuis le début des hostilités, mes enfants ont attrapé plusieurs maladies car on ne pouvait pas assurer une bonne hygiène avec la guerre».
Jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu’Israël avait accepté une série de « Pauses humanitaires » trois jours chacun dans le centre, puis le sud et le nord de la bande de Gaza pour permettre le lancement dimanche de la vaccination de 640.000 enfants contre la polio.
En raison notamment des routes endommagées et des populations déplacées, l’ONU avait indiqué qu’elle pourrait avoir besoin d’un jour supplémentaire pour chaque zone.
Selon l’ONU, « Il faut au moins 90% de couverture à chaque phase de la campagne pour stopper l’épidémie ».
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