Le pivot français s’impose déjà, à 20 ans, comme l’une des grandes stars de la saison de la célèbre ligue nord-américaine de basket.
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« The Alien » repart en mission. Chef du projet des San Antonio Spurs, Victor Wembanyama a fait des playoffs son grand objectif, dès sa deuxième saison NBA, qu’il lancera dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 octobre (1h30).
Le géant français (2,24 m), vice-champion olympique cet été avec les Bleus et censé dominer la Grande Ligue à l’avenir, est issu d’un premier exercice réussi au niveau individuel (recrue de l’année, meilleur bloqueur et moyenne de 21,4 points par match). Mais sur le plan collectif, la franchise texane, inexpérimentée, est restée coincée en bas du classement (14e sur 15 à l’Ouest, avec 22 victoires et 60 défaites).
« Nous voulons nous mettre dans cette situation d’être une équipe gagnante, une équipe en séries éliminatoires. C’est une culture que nous devons établir. Atteindre les play-in (barrages qualificatifs pour les playoffs entre les équipes ayant terminé de la 7ème à la 10ème place) ou les play-offs, c’est l’objectif minimum »» a proclamé « Wemby » début octobre lors de la conférence de presse de pré-saison. Les Spurs n’ont plus atteint les phases finales depuis 2019. Et pour y parvenir, le prodige français va devoir entrer dans une nouvelle dimension, celle d’un potentiel All Star.
« Plus une équipe est forte, plus les statistiques se diluent collectivement, donc je pense que c’est une grave erreur de mesurer la progression d’un joueur simplement sur ses statistiques », observe le consultant emblématique de beIN Sports, Jacques Monclar. Ses progrès (à Victor) viendra vraiment de sa capacité à porter son équipe, à être un joueur dominant, à savoir clôturer les matches et les gagner. C’est ce que nous attendons de lui. Après, quand tu fais tout ça, normalement tu es un joueur All Star. »
Dans sa nouvelle quête, Victor Wembanyama pourra bien entendu compter sur ses coéquipiers, anciens et nouveaux. Outre la montée en puissance naturelle de sa jeune équipe, San Antonio a décidé cet été d’accélérer sa reconstruction en recrutant deux éléments expérimentés : l’ailier Harrison Barnes (32 ans, champion en 2015 avec les Golden State Warriors), et surtout le meneur de jeu Chris. Paul, star NBA et nouveau mentor des jeunes Texans.
A 39 ans, et pour sa 20e saison dans la Grande Ligue, « CP3 » – 12 fois All Star – doit apporter son expérience et sa connaissance de la passe. Le troisième meilleur passeur de l’histoire de la NBA débarque dans une équipe maladroite, qui a eu du mal à envoyer le ballon dans de bonnes conditions au pivot français. Ce nouvel accord devrait permettre à « Wemby » d’affiner son jeu et de gagner en efficacité, facteurs clés pour mener ses Spurs vers les sommets.
« Victor devra cibler son jeu. Passer de ‘faire tout un peu’ à trouver des endroits où il sera dominant, trouver des positions où il aura un pourcentage de tirs élevé, le tout dans le but de gagner. »
Jacques Monclar, ancien international français et consultant beIN Sportssur franceinfo : le sport
« C’est un joueur que je me souviens avoir beaucoup regardé quand j’étais enfant, le joueur français a également commenté Chris Paul. On sait que ça va bien marcher, on a envie de le laisser être lui-même pour qu’il puisse nous apprendre des choses. Il a cette envie de transmettre en lui. » Lors des matchs de préparation, les scènes de discussions sur le banc entre les deux joueurs se multipliaient. Et pour l’éternel entraîneur Gregg Popovich (75 ans), qui entame sa 29e saison à la tête des Spurs, Chris Paul sera un « un excellent mentor pour (leur) des jeunes, même pour Victor, malgré tout son talent. »
« La chose la plus précieuse que je puisse apporter à cette équipe est mon instinct de compétition et mon calme dans les moments importants, de son côté a expliqué l’ancien leader des Clippers. Jouer dur est un talent mais ce n’est pas suffisant. Je peux aider Victor à s’installer encore plus. Après toutes les attentes qu’il a suscitées en tant que rookie, je peux l’aider à progresser. Je suis heureux et impatient, comme tout le monde, d’avoir la chance de jouer avec lui. »
Wembanyama, qui a expliqué avoir pris de la masse musculaire à l’intersaison, sait donc à quoi s’attendre. » Dans son registre, son ambition est peut-être d’avoir, avec des moyens physiques bien supérieurs, le volume de jeu de Nikola Jokic. (trois fois élu meilleur joueur NBA en 2024, 2022 et 2021), assure Jacques Monclar. Victor peut tout faire sur le terrain mais il y a aussi des impondérables pour son poste, dans le combat, au rebond, au contre et dans les dunks. Afin de marquer son territoire. »
Sans surprise, la nouvelle star des courts a récemment vu sa troisième année de contrat (pour 2025-2026) activée par les Spurs. Un rappel important que l’ère Victor Wembanyama ne fait que commencer. Reste à bien lancer l’An II, la nuit prochaine lors du premier derby texan contre les derniers finalistes NBA, les Mavericks (Dallas) de Luka Doncic.