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Débat Trump-Harris : les 5 moments forts de la confrontation


Débat Trump-Harris : les 5 moments forts de la confrontation

Kamala Harris et Donald Trump ont débattu à moins de deux mois de l’élection présidentielle. Plusieurs thèmes comme l’immigration, l’avortement ou l’économie ont donné lieu à des échanges animés. Tout comme les fake news.

A moins de deux mois de l’élection présidentielle américaine, le duel tant attendu entre Donald Trump et Kamala Harris a eu lieu et a tenu toutes ses promesses. Pendant près de 90 minutes, les deux candidats se sont attaqués dans un débat parfois tendu. Avortement, fake news, immigration, attaques personnelles… les spectateurs n’ont pas été déçus. Bien qu’attaquée par Donald Trump, Kamala Harris a tout de même réussi à faire valoir ses arguments en mettant son adversaire en difficulté. Cependant, tous deux se sont mutuellement accusés de mentir en confrontant leurs visions totalement opposées de l’Amérique.

Hébergé sur ABC News, depuis le National Constitution Center de Philadelphie, en Pennsylvanie, le débat Harris-Trump a débuté à 21 heures, soit 3 heures du matin en France. Et les règles étaient les mêmes pour les deux participants : pas de remarques d’ouverture, 2 minutes pour conclure à la fin du débat, micros éteints lorsque les candidats n’ont pas la parole, pas d’accessoires ou de notes pré-écrites ou encore pas de questions posées entre candidats. Des conditions qui n’ont pas empêché le débat d’être relativement animé. Retour sur les cinq moments forts du débat entre Donald Trump et Kamala Harris, mardi 10 septembre 2024.

Débats houleux sur l’avortement

Un échange houleux a eu lieu sur la question de l’avortement. Kamala Harris a notamment critiqué l’ancien président des Etats-Unis pour avoir nommé trois juges conservateurs à la Cour suprême, afin de mettre fin à la garantie fédérale d’interruption volontaire de grossesse en 2022. « J’ai prévenu que nous allions entendre un tissu de mensonges », a-t-elle déclaré. Une réponse à l’affirmation de Donald Trump selon laquelle les bébés seraient exécutés après leur naissance aux Etats-Unis. « Nulle part en Amérique une femme ne va aller jusqu’au bout de sa grossesse pour demander un avortement. Cela n’arrive jamais. C’est insultant pour les femmes d’Amérique », a-t-elle poursuivi. Donald Trump estime avoir « rendu un immense service » au pays en renvoyant la décision sur le droit à l’avortement aux Etats eux-mêmes.

« À Springfield, ils mangent des chiens, ils mangent des chats »

Donald Trump a ensuite répété une fausse accusation à propos des migrants dans la ville de Springfield dans l’Ohio : « À Springfield, ils mangent les chiens, les gens qui viennent (les migrants), ils mangent les chats. Ils mangent les animaux de compagnie des résidents. C’est ce qui se passe dans notre pays », a-t-il déclaré. Cette théorie popularisée par plusieurs dirigeants républicains aux États-Unis et démentie par les autorités n’a pas manqué d’effrayer son rival ainsi que le modérateur du débat, ce dernier ayant clairement expliqué qu’aucune preuve n’avait confirmé cette thèse. Kamala Harris a quant à elle accusé Donald Trump d’avoir fait pression sur le camp républicain pour bloquer un projet de réforme de l’immigration en préparation au Congrès. Cette déclaration douteuse de Donald Trump est intervenue alors que le débat arrivait sur le sujet de l’immigration. Une manière pour lui de détourner l’attention et d’éviter l’un des sujets centraux de cette élection ?

Gaza, Ukraine… « Tout le monde sait que Trump est faible en politique étrangère »

Concernant les conflits en Ukraine et à Gaza, Donald Trump a affirmé qu’il aurait pu empêcher ces affrontements s’il avait été au pouvoir à la place de Joe Biden. « Je veux que cette guerre cesse. Je connais très bien Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. Ils me respectent, pas Joe Biden », a-t-il expliqué. Pour lui, « il est dans l’intérêt des États-Unis de mettre fin à cette guerre et de négocier un accord, car nous devons empêcher la destruction de toutes ces vies humaines ».

Si Trump est un adepte du culte de la personnalité, il n’a pas oublié d’attaquer sa concurrente Kamala Harris, l’accusant de « détester Israël ». Pour lui, si elle venait à arriver au pouvoir, l’Etat d’Israël « disparaîtrait en deux ans ». De son côté, la candidate démocrate a plaidé pour un cessez-le-feu à Gaza, tout en indiquant que « tout le monde sait que Donald Trump est faible en politique étrangère ». Elle a également dénoncé l’admiration de son adversaire « pour les dictateurs », et que Vladimir Poutine ferait « une bouchée » de l’ancien président des Etats-Unis s’il devait briguer un second mandat à la Maison Blanche.

Trump accuse les démocrates d’être responsables de la tentative d’assassinat du 13 juillet

Lors du débat, Donald Trump est également revenu sur la tentative d’assassinat dont il a été victime lors d’un meeting le 13 juillet. Hier, il a tout simplement accusé ses concurrents, le camp démocrate, d’être derrière cette attaque. Il qualifie le parti adverse de « menace pour la démocratie ». « J’ai probablement reçu une balle dans la tête à cause des choses qu’ils disent sur moi. Ils parlent de démocratie, je suis une menace pour la démocratie, ils sont la menace pour la démocratie », a déclaré Donald Trump. Une déclaration qui complète la pléthore de fake news, entendues de la part de Donald Trump ces derniers mois ainsi que lors de ce débat du 10 septembre 2024.

Economie : Trump accuse Harris de « marxisme »

Sur les questions économiques, qui peuvent passer au second plan lors des débats américains, notamment derrière l’immigration ou tout simplement derrière les nombreux affrontements, Kamala Harris s’est positionnée comme la candidate de la classe moyenne qu’elle veut « tirer vers le haut ». Elle entend faire la part belle aux petites entreprises du pays, un nouveau crédit d’impôt a notamment été évoqué par la démocrate au cours de la soirée. L’occasion était trop belle pour que Donald Trump ne s’en prenne une nouvelle fois à sa concurrente. Il l’a accusée d’être une « marxiste » et d’avoir « détruit notre pays » en fustigeant le bilan économique de Joe Biden et de son équipe gouvernementale depuis son élection en 2021. Donald Trump estime que « nous aidons le monde entier depuis 70 ans, il est temps que nous recevions quelque chose en retour ». Il a notamment réclamé une augmentation des droits de douane, exactement comme il l’avait fait lors de son premier mandat à la Maison Blanche.



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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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