Studios du XXe siècle
Hugh Jackman et Ryan Reynolds dans « Deadpool & Wolverine »
CINÉMA – C’est probablement la plus grande surprise cinéma de l’été. Deadpool et WolverineLe troisième volet des aventures du super-héros incarné par Ryan Reynolds, sort en salles ce mercredi 24 juillet. Le long-métrage qui offre à Hugh Jackman, alias Wolverine, son grand retour, a mis très, très longtemps à se concrétiser. Et l’attente en valait vraiment la peine.
Dans ce 3ème Dead PoolWade Wilson est contraint de remettre son costume rouge, après l’avoir raccroché après avoir été snobé par les Avengers. Le but est de sauver son monde et tous ceux qu’il aime (Negasonic, Dopinder, Blind Al et Vanessa). Pour mener à bien sa mission, il est également obligé de demander de l’aide à l’ancien X-Men, lui aussi presque immortel, Wolverine.
Le casting comprend également Emma Corrin (La Couronne), Matthew MacFadyen (Succession) mais aussi Scooter, le chien le plus laid du monde en 2023.
On avait découvert Wade Wilson en 2016, et c’était un coup de cœur immédiat. Mais on l’avait quitté en 2018 avec un peu d’amertume, après un deuxième volet décevant malgré la présence de Josh Brolin. C’est forcément avec une certaine appréhension qu’on l’a retrouvé en 2024. Mais force est de constater que cette longue pause lui a permis de se ressourcer et de revenir plus en forme que jamais. Voici notre avis 100% sans spoiler, et après avoir vu le film, vous comprendrez à quel point il était compliqué de ne rien dévoiler.
Deadpool & Wolverine, des montagnes russes sans ceinture de sécurité
Deadpool et Wolverine est non seulement un excellent divertissement de Shawn Levy mais, n’ayons pas peur des grands mots, c’est aussi une véritable prouesse scénaristique. Si ce que vous avez aimé dans les deux premiers volets c’était l’humour tendancieux, les dialogues écrits à la serpe et les effusions d’hémoglobine, rassurez-vous. Ce troisième film est sur la même ligne directrice. L’esprit de Wade Wilson est toujours aussi déplacé, et ses katanas sont tout aussi bien affûtés.
Mais à plusieurs niveaux, Deadpool et Wolverine est encore plus irrévérencieux, et nous l’adorons. Souvenez-vous, en 2019, Disney a acheté Fox et a ainsi acquis les franchises très lucratives qui sont Avatar, Dead Poolou même le X MenAvec ce coup d’éclat, la firme aux grandes oreilles permet au super-héros incarné par Ryan Reynolds de rejoindre le monde (merveilleux) de Marvel et des Avengers. Un choc des cultures entre ces différents univers qui semblent tout opposer. Un monde de possibilités s’ouvre pour Deadpool, et la « magie » opère, laissant espérer que la phase des films Marvel vus dès qu’on les oublie est terminée. La lumière au bout du tunnel ?
100% fan service et caméos
Le film propose des caméos à foison, certains d’un autre temps, que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Il multiplie les blagues salées sur la vie privée (ou la filmographie) de Hugh Jackman et Ryan Reynolds. Il enchaîne les clins d’œil au rachat de la Fox et aux nombreux échecs de Marvel de la décennie écoulée. Long-métrage « méta » par excellence, il se complaît volontiers dans un fan service réjouissant, sans pour autant mettre complètement de côté le scénario.
Enfin, pendant deux heures, il brise sans interruption le quatrième mur, cette distance sacrée qui sépare en principe le spectateur des personnages. Deadpool nous force à plonger avec lui dans sa nouvelle aventure rocambolesque, et on y va avec plaisir.
Ce film se démarque des deux précédents car il va encore plus loin. Il frôle souvent le « too far », mais ne tombe jamais dans l’excès ou la caricature. Un véritable numéro d’équilibriste accompli avec aisance, notamment grâce à un Ryan Reynolds et un Hugh Jackman survoltés. Et un peu grâce à Madonna aussi. Mais vous verrez.
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