De Zaho de Sagazan à Billie Eilish en passant par Phoenix, HER et les Red Hot Chili Peppers, une cérémonie de clôture des JO 2024 sous forme de relais avec Los Angeles
Après la balade le long de la Seine pour la cérémonie d’ouverture, la musique a retrouvé ses quartiers – du moins pour les plus grandes stars nationales ou internationales – pour la cérémonie de clôture, avec le Stade France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) comme décor. Cette fois, pas de star de la trempe de la Québécoise Céline Dion, qui a de nouveau chanté le 26 juillet pour la première fois depuis 2010 en public, rendant hommage à Edith Piaf avec Hymne à l’amour.
Là, c’est au tour de la jeune (24 ans) Zaho de Sagazan – en pleine ascension depuis le triomphe, en février, de son premier album, La symphonie de la foudreC’est en toute simplicité et conviction qu’elle a pris la responsabilité de perpétuer le patrimoine de la chanson française, lors des Victoires de la Musique, devant la vasque olympique du jardin des Tuileries à Paris, point de départ de la flamme, en s’associant naturellement à l’Ensemble Matheus de Jean-Christophe Spinosi et au chœur de l’Académie Haendel-Hendrix.
Leur relecture animée de Sous le ciel parisienl’un des hymnes les plus célèbres à la capitale depuis son apparition dans le film du même nom réalisé par Julien Duvivier en 1951 (avant d’être également interprété par Edith Piaf) fut le seul moment un peu surprenant d’une soirée où l’on entendit principalement la musique des deux complices du réalisateur Thomas Jolly, Victor Le Masne et Clément Mirguet.
Le premier a pour atout une grande polyvalence de styles qui malheureusement rend le sien parfaitement impersonnel. On l’entendait dans son arrangement d’un Marseillaise chanté par la Maîtrise de Fontainebleau, volontairement coupé de tout élan et de toute dynamique. Sa production originale pour cette cérémonie, sous la baguette de Zahia Ziouani à la tête de son orchestre Divertimento, oscille entre néo-disco et airs de variétés à l’ancienne. Quant à Clément Mirguet, sa création pour le tableau futuriste « Records » s’apparente à ce que l’on peut entendre accompagner les jeux vidéo, malgré l’utilisation d’ondes Martenot et d’une zurna, le hautbois ottoman.
Quoi de neuf
Après leHymne d’Apollonl’une des deux compositions musicales de la Grèce antique dédiées au dieu et découverte en 1893 à Delphes, chantée par le ténor franco-suisse Benjamin Bernheim, le temps s’est allongé pour une séquence French touch. Avec le groupe Phoenix pour son répertoire ou accompagnant ses amis d’Air sur L’amour au terrain de jeuchanson de la bande originale de Suicides de vierges (1999), le film de Sofia Coppola. Il s’agissait en fait d’une simple réplique du concert que les deux groupes ont donné le 17 juillet dernier sur le toit du Terminal 1 de l’aéroport parisien Charles-de-Gaulle.
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