De violents orages encore prévus ce week-end en France : pourquoi se multiplient-ils cet été ?

Après la chaleur intense du jeudi 18 juillet et du vendredi 19 juillet 2024, la des orages seront de retour en France ce week-end. Ils seront de retour ce vendredi dans le Massif Central.

Météo France a déjà placé les départements du Cantal, de la Loire, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme en vigilance jaune pour risques de phénomènes violents. Mais, ils le seront aussi, et surtout, ce samedi 20 juillet, dans l’après-midi, et dans la nuit de samedi à dimanche 21 juillet, sur une grande partie de la France.

Une large zone du sud-ouest au nord-est de la France connaîtra encore des orages de grêle, parfois importants, et des vents puissants. Voire des crues soudaines.

« De l’air froid qui parvient à s’engouffrer depuis l’ouest et l’Atlantique »

Des orages se développeront principalement dans l’après-midi et la soirée de samedi, du Massif central à la Bourgogne, jusqu’aux Hauts-de-France et au Grand Est.

L’explication ? « C’est la même chose depuis des semaines », résume-t-il, sur actu.frmétéorologue Guillaume Séchet. « De l’air froid qui parvient à s’engouffrer depuis l’ouest, et l’Atlantique », explique-t-il.

Cet été, pour le moment, la France fait face à des remontées d’eau chaude venues du Sahara, mais c’est surtout le sud et l’intérieur du Var qui subissent les fortes chaleurs, ailleurs, les températures sont souvent de saison voire un peu en dessous des normales, car un courant d’ouest persiste à nos latitudes. Il nous envoie de l’air plus frais venu de l’océan Atlantique, régulièrement. Et entre ces deux masses d’air, ces orages surviennent de manière répétée.

Ce samedi 20 juillet, une petite perturbation pluvieuse va donc empiéter (à nouveau) sur la Bretagne, va faire chuter les températures à l’ouest, et va créer (à nouveau), un conflit majeur de masses d’air lorsque cet air frais entrera en contact avec l’air très chaud (au sol) qui régnera sur le pays. Et cela va provoquer ces orages qui pourraient s’avérer violents localement.

La France – pour l’instant – échappe (sauf la Provence) aux canicules qui touchent l’Europe de l’Est et le sud du continent, « grâce à ce petit couloir dans lequel s’écoule depuis des semaines cet air plus froid en provenance de la côte atlantique », ajoute-t-on. actu.fr météorologue Yann Amice.

Ce samedi 20 juillet, une perturbation arrivera par la côte ouest dans l’après-midi. En soirée, une dégradation orageuse débutera sur un large quart sud-ouest du pays. Et, dans la nuit de samedi à dimanche, les orages devraient se situer sur un axe Midi-Pyrénées/Bourgogne. Dimanche matin 21 juillet, les orages concerneront une large bande allant du bord du golfe du Lion au nord-est. Et dans la journée de dimanche, les pluies orageuses s’évacueront vers l’est.

Le Nord de la France est « à l’écart » depuis le début de l’été

Il s’agit en réalité de « petits creux », poursuit-il, d’excroissances de basses pressions, dont les centres d’action dépressionnaires circulent au-dessus des îles britanniques.

La France se retrouve ainsi « à part » depuis le début de l’été, notamment dans une large moitié nord. C’est « la conséquence de ce courant d’altitude, appelé courant-jet« Le système de vents forts est resté vertical au-dessus de la France depuis juin, et ne permet pas pour l’instant aux dômes de chaleur que nous avons vus les étés précédents de se développer sur la France », analyse le météorologue.

La France va se retrouver à nouveau à la limite d’une zone dépressionnaire circulant sur les îles britanniques et qui va attaquer l’anticyclone subtropical qui commençait à monter. Un scénario qui se répète et qui reste toujours favorable aux orages sur la France.

Entre ce vendredi et dimanche, avec le passage de ces orages, le thermomètre va à nouveau plonger, parfois plus de 10 degrés par endroitsavec l’établissement de ce flux d’ouest en nord-ouest, ensuite les températures vont progressivement remonter, avec, toujours, cette grande différence de températures entre le nord et le sud.

« Un été très classique, comme on en a connu dans les années 70 et 80 », relativise Guillaume Séchet. Mais le réchauffement climatique a eu tendance à faire oublier ces derniers étés, surtout à la lumière de l’année 2022 durant laquelle les vagues de chaleur se sont succédées durant le mois de juillet, avec quatre épisodes rien que pour le mois de juillet.

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