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De retour de Syrie, l’ex-épouse d’un jihadiste inculpée pour crimes contre l’humanité

Sonia M. aurait agressé et kidnappé un jeune mineur yézidi pendant plusieurs semaines. Son mari aurait violé la jeune fille à plusieurs reprises.

Elle le nie catégoriquement. Sonia M., rapatriée de Syrie et ex-épouse d’un chef des opérations extérieures de l’État islamique, a été inculpée le 14 mars pour crimes contre l’humanité et génocide, soupçonnée d’avoir réduit en esclavage un mineur yézidi en Syrie, selon des sources judiciaires proches de l’affaire a été déclarée samedi.

La partie civile, aujourd’hui âgée de 25 ans, en avait 16 lorsqu’elle a été rachetée par Abdelnasser Benyoucef, alias «Abou Moutana» – cet homme aurait prétendu être l’un des sponsors de l’attaque de l’Hyper Cacher, selon Sonia M.

Selon des éléments de l’enquête, les Yézidis ont dénoncé un quotidien de mauvais traitements lors d’une audience à Erbil (Irak), en février dernier. Elle affirme avoir été confinée plus d’un mois au printemps 2015. Elle affirme ne pouvoir ni boire, ni manger, ni se doucher sans l’autorisation de Sonia M. Elle accuse cette dernière de l’avoir agressée à deux reprises. plusieurs fois et qu’elle savait que son mari la violait.

«Esclave de droit divin»

Interrogée le 14 mars par un juge d’instruction antiterroriste, Sonia M. a nié avoir commis des exactions et dénoncé « un seul viol » de son ancien mari. L’adolescent « quitté sa chambre librement, mangeait ce qu’elle voulait, allait aux toilettes quand elle en avait besoin », a-t-elle déclaré selon son interrogatoire. Elle a également affirmé qu’elle ne portait pas d’arme, comme le raconte le Yézidi.

Enlevé en août 2014 en Irak, l’adolescent a été vendu à plusieurs familles jihadistes. Sonia M. affirmait que son mari ne lui avait pas donné « on lui a demandé son avis ». « Il m’a dit qu’il allait être, je n’aime pas ce mot, son esclave, que c’était un droit qui lui avait été accordé et que je n’avais pas le droit de le contredire, que c’était un ordre divin ». Elle a assuré qu’elle n’aimait pas donner d’ordres et qu’elle faisait elle-même le ménage lorsque son mari était absent.

Le juge d’instruction, qui l’avait une première fois mise en examen pour complicité en septembre 2022 selon une source judiciaire, l’a finalement mise en examen comme auteur des faits, conformément aux réquisitions du Parquet national antiterroriste (Pnat). Si, à l’issue de l’information judiciaire, Sonia M. est renvoyée devant le tribunal, « ce premier procès d’un fantôme pour crimes contre l’humanité va tester la capacité de la France à juger les crimes de guerre commis en Syrie »a estimé Me Romain Ruiz, avocat des Yézidis.

Cammile Bussière

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