Divertissement

De quoi sont accusés les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon, tous deux placés en garde à vue ?

Les réalisateurs, respectivement âgés de 77 et 80 ans, font l’objet de plaintes de plusieurs actrices, dont Judith Godrèche et Isild Le Besco. Les deux hommes nient les faits.

Ils sont arrivés lundi 1er juillet vers 9h30 à la direction régionale de la police judiciaire de Paris. Les réalisateurs Benoît Jacquot, 77 ans, et Jacques Doillon, 80 ans, accusés de violences sexuelles par plusieurs actrices, sont toujours en garde à vue. Mardi 2 juillet, à la brigade de protection des mineurs. Une enquête avait été ouverte en février par le parquet de Paris, notamment pour viols sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité, à la suite de la plainte de Judith Godrèche contre les deux directeurs. « Je pleure. (…) Je ne sais pas si j’ai la force mais je l’aurai. Je l’aurai, je l’aurai »« Je ne sais pas si c’est le cas, mais je … je ne sais pas si c’est le cas, je ne sais pas si c’est le cas, je ne sais pas si c’est le cas, je ne sais pas si c’est le cas, je ne sais pas si c’est le cas, je ne sais pas si c’est le cas, je ne sais pas si c’est le cas, je ne sais pas si c’est le cas, je ne sais pas si c’est le cas,

Benoît Jacquot est le premier à avoir été accusé dans cette affaire. « long voyage » pour Judith Godrèche, qui a débuté avec sa série Icône du cinéma françaissorti en décembre 2023 sur Arte, dans lequel elle évoque sans le nommer la relation de« poignée » et de « perversion » entretenue avec le réalisateur de 1986 à 1992. En janvier, après avoir vu resurgir une vidéo dans laquelle Benoît Jacquot affirme que cette relation « très excité » L’actrice, alors âgée « 15 ans » quand il en avait « 40 »Judith Godrèche décide de le dénoncer publiquement, puis de porter plainte.

Dans une interview avec Mondel’actrice raconte son expérience, qu’elle compare à celle « les enfants qui sont kidnappés (…) et qui ne peuvent penser du mal de leur ravisseur ». Assurant que leur histoire a commencé quand elle avait 14 ans et non 15, elle témoigneune relation de domination, faite de violence psychologique et physique et « sexe brutal ».

« Je suis complètement isolée. Il m’a coupée de toute vie sociale. (…) L’année dernière a été un véritable enfer, il est violent, il me frappe. »

Judith Godrèche, à propos de Benoît Jacquot

dans le monde »

Malgré l’ancienneté des faits, le parquet de Paris a ouvert une enquête en février « viol sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité. »

L’objectif est notamment de découvrir l’existence d’autres victimes pour lesquelles les faits ne sont pas prescrits, comme le recommande une circulaire. sur la lutte contre les violences faites aux mineurs. Benoît Jacquot, lui, nie ces accusations. Après son placement en garde à vue, son avocate Julia Minkowski a réagi en affirmant que le cinéaste allait « pouvoir enfin s’exprimer devant les tribunaux »dénonçant une « ultra-médiatisation » et déplorant « dysfonctionnements de la justice ».

Pris dans la vague #MeToo qui déferle sur le cinéma français depuis que Judith Godrèche s’est exprimée, l’héritier de la Nouvelle Vague est accusée par quatre autres actrices de violence et de harcèlement sexuel. Le mondeJulia Roy, Vahina Giocante, Isild Le Besco et Laurence Cordier décrivent le comportement d’un réalisateur qui a profité de son aura et de sa position pour exercer une influence sur elles.

Deux d’entre elles, Julia Roy et Isild Le Besco, se sont tournées vers la justice. Les faits dénoncés à leur égard sont plus récents. La premièrequi a joué dans quatre de ses films entre 2016 et 2021, a déposé une plainte pour agression sexuelle. Le mondel’actrice, qui a rencontré Benoît Jacquot à l’âge de 23 ans, décrit une relation de six ans au cours de laquelle le réalisateur « Il voulait contrôler tout ce que je faisais. Quand je lui parlais de ses violences verbales et physiques, il esquivait tout, faisant comme si rien de tout cela ne s’était passé. » Des faits, là encore, contestés par le cinéaste, qui se justifie ainsi : « Il y a de la violence dans les relations amoureuses. Je ne suis pas spéciale ou exceptionnelle. Mais comme je fais du cinéma, cela prend des proportions exceptionnelles. »

Après avoir envoyé un texte au journal, dans lequel elle mentionne «violence psychologique ou physique », l’actrice et réalisatrice Isild Le Besco, qui a tourné six films avec Benoît Jacquot, dont Sade quand elle avait 16 ans et lui 62, il s’explique plus longuement dans un livre, Dire vrai.

« Dire que Benoît m’a violée est une évidence. (…) J’étais adolescente et je lui accordais une confiance totale. Il remplaçait mon père, ma mère, toute figure d’autorité. En cela, son viol est aussi incestueux. »

Isild Le Besco

dans son livre « Dites la vérité »

En mai, elle décide à son tour de porter plainte. pour des faits de viols sur mineur de plus de 15 ans entre 1998 et 2007. S’adressant à France 2, elle a dénoncé une « Le viol de l’esprit avant tout. »

Dans cette vague de libération de la parole, Jacques Doillon, autre héritier de la Nouvelle Vague, est lui aussi accusé de violences sexuelles. Si elle n’a pas porté plainte contre lui, Isild le Besco a dénoncé, toujours en Le mondeune forme de chantage sexuel de la part du cinéaste en 2000, alors qu’elle espérait jouer dans le film Droite Ouestsorti l’année suivante. « Quand j’ai refusé de coucher avec lui, il m’a retiré du projet et a donné le rôle à sa fille »Elle accuse. Son témoignage vient appuyer celui de Judith Godrèche, qui a révélé sur France Inter, début février, avoir été abusée par le directeur de Rodin, Poney Ou Le petit criminel.

Judith Godrèche décrit d’abord les événements qui ont eu lieu « dans la maison de Jane (Birkin, le partenaire du cinéaste à l’époque)dans le bureau de Jacques Doillon ». « Personne ne l’a vu et je n’en ai parlé à personne. »dit-elle. Elle parle également du tournage du film La fille de quinze anssorti en 1989. « Tout d’un coup, il décide qu’il y a une scène d’amour, une scène de sexe entre lui et moi »rapporte l’actrice, expliquant que « 45 prises » ont été réalisés pour cette scène. « J’enlève mon pull, je suis torse nu, il me tripote, me caresse »Elle décrit. La plainte qu’elle a déposée contre Benoît Jacquot vise également Jacques Doillon.

L’actrice Anna Mouglalis a également témoigné dans Le monde contre le cinéaste. Elle raconte une agression sexuelle dont elle accuse le réalisateur « à l’été 2011″ dans la région d’Uzès (Gard). « Un soir après le dîner, nous n’étions plus que deux dans la chambre. C’était dans la cage d’escalier sur le palier qui donnait sur la chambre de ma fille et la mienne où j’allais rejoindre Samuel (Benchetrit, son compagnon de l’époque) qui était allé se coucher plus tôt. Il m’a embrassé avec force et j’ai « rejeté »elle assure.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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