Une femme pense avoir reconnu le fugitif, recherché pour le meurtre de sa femme et de ses quatre enfants, lors d’une veillée de prière le 9 mars à Montferrand-le-Château, près de Besançon. Un reportage qui intervient au moment d’une nouvelle médiatisation de l’affaire.
Il y a six ans, les enquêteurs menaient une opération de police dans un monastère de Roquebrune-sur-Argens, deux fidèles ayant affirmé avoir reconnu Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné du meurtre de sa femme et de ses quatre enfants en avril 2011. Ces dernières semaines ont cette fois donné lieu à de nouveaux contrôles en lien avec une communauté religieuse du Doubs, a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Besançon, confirmant une information de L’Est républicain.
Une femme pense avoir croisé Xavier Dupont de Ligonnès lors d’une veillée de prière le mois dernier. Elle s’est déroulée en présence de religieuses et de laïcs le 9 mars au sein de la communauté des Dominicaines de Béthanie, congrégation fondée à la fin du XIXème siècle et établie à Montferrand-le-Château.
Selon le procureur Étienne Manteaux, l’un des membres de la congrégation est venu « accompagné d’un dénommé Jean, dont la communauté ‘Le verbe de vie’ a été dissoute en juillet 2023 et qui a déclaré marcher depuis sur les routes, sans papiers d’identité. L’homme a été hébergé pendant deux nuits par les participants à la veillée, avant de repartir sur les routes.
Sept participants à la veillée interrogés
Un constat selon lequel des traits de Xavier Dupont de Ligonnès étaient reconnus derrière ceux de « Jean » a été fait à la gendarmerie. Comme l’a souligné le procureur, ce rapport arrive même si Christine Dupont de Ligonnès, convaincue de l’innocence de son frèrea accordé plusieurs interviews dans les médias pour promouvoir son livre.
Devant les enquêteurs, deux autres participants indiquent qu’il est possible que cet homme soit bien Xavier Dupont de Ligonnès, sans toutefois le reconnaître formellement. Des témoignages contredits par quatre autres personnes indiquant qu’ils n’ont trouvé aucune ressemblance entre les deux hommes.
Des éléments tels que des canettes bues par le visiteur ont été prélevés afin d’être analysés et de permettre l’extraction d’une empreinte ADN. Elle sera ensuite transmise au juge d’instruction chargé du dossier à Nantes. L’ADN prélevé sera donc comparé à celui du fugitif le plus célèbre de France.
Plus de 1 750 rapports
A ce jour, « plus de 1.750 signalements » ont été « reçus et exploités », tant en France qu’à l’étranger, a rappelé fin mars le procureur de Nantes, Renaud Gaudeul, tandis que les enquêteurs « poursuivent leurs investigations afin de localiser Xavier Dupont de Ligonnès ». « .
Une source proche du dossier affirmait mi-mars à BFMTV qu’à chaque médiatisation de l’affaire, les enquêteurs constataient une multiplication des signalements, mais que, malgré tout, tous les signalements réalisés étaient étudiés.