Les soupçons autour de l’homme de 43 ans soupçonné d’être impliqué dans la disparition de Lina en Alsace se font de plus en plus pesants. Jeudi, L’Est républicain L’enquête a révélé que deux jours avant la disparition de la jeune fille de 15 ans dans le Bas-Rhin (23 septembre 2023), ce père de famille avait été filmé par des caméras de surveillance dans une station-service du Doubs, au volant d’une Ford Puma. Or, c’est dans ce véhicule – retrouvé dans l’Aude par les enquêteurs ces derniers mois – que l’ADN de Lina a été identifié. L’analyse de la géolocalisation de cette voiture a également révélé qu’elle « n’était pas loin de l’endroit où la jeune Lina a disparu en septembre dernier »a indiqué fin juillet la procureure de Strasbourg, Yolande Renzi.
Troubles de la personnalité
Ce suspect, souffrant de troubles de la personnalité, se serait rendu à trois reprises dans cette station-service (les 25 août, 21 septembre et 19 décembre 2023) alors que les deux premières fois au moins, il s’était servi en essence sans payer le carburant. Pour les enquêteurs, toute la difficulté est que cet ébéniste de formation s’est suicidé le 10 juillet, laissant une note énigmatique : « J’ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité, je dois partir. Je ne sais pas me contrôler, ça va trop vite. » Faisait-il uniquement référence aux vols avec violence qu’il a commis en août 2023 et pour lesquels il aurait dû comparaître le 22 juillet ? Ou faisait-il référence à d’autres faits ?
S’appuyant sur le système de géolocalisation de la voiture (équipée d’une balise GPS), les gendarmes ont mené des recherches ces deux dernières semaines : dans la forêt d’Anould, dans les Vosges, puis dans la forêt de Saulx (Haute-Saône). En vain jusqu’à présent.
