De nouvelles découvertes étonnantes sur l’homme de Néandertal !
L’analyse de restes néandertaliens vieux de 42 000 ans provenant d’une grotte française suggère l’existence d’une lignée jusqu’alors inconnue en Europe, mais fournit également des indices sur les raisons de l’extinction de l’espèce.
Quelques os et une trentaine de dents ont permis de nouvelles révélations majeures sur les Néandertaliens. A cela il faut ajouter 10 ans de recherche. L’étude des restes deun homme de Néandertal découvert en 2015 dans la grotte de Mandrin dans la Drôme, révèle qu’il aurait pu y avoir non pas un mais deux lignes deHomo neanderthalensis. Cela donne également un indice pour savoir les causes de la disparition de l’espèce.
Issu d’une population isolée depuis 50 000 ans
UN mandibule, fragments de crâne, phalanges et 31 dents ont été révélés lors de fouilles à l’aide de pincettes. Les restes appartenaient à un individu de sexe masculin que les chercheurs ont surnommé «Thorin», en hommage au personnage du roman Le Hobbit par JRR Tolkien.
Pour connaître son âgeDes datations au carbone 14 et des analyses d’ADN ont été réalisées. C’est là que l’étude a pris une tournure particulière. Le premier examen a indiqué que le corps aurait 37 000 ans, tandis que le second indiquait une période comprise entre 100 000 et 105 000 ans. Les chercheurs ont donc eu recours à la stratigraphie, soit l’étude des couches géologiques des roches d’où ont été extraits les os, qui a donné une autre estimation : entre 42 000 et 50 000 ans.
Il a fallu plusieurs années pour comprendre les différents âges donnés par les trois analyses. En fin de compte, Thorin semble avoir 42 000 ansmais son patrimoine génétique est vieux de plus de 100 000 ans. Comment est-ce possible ? Les chercheurs comprennent : l’homme est d’une lignée jusqu’alors inconnu.
« Thorin appartenait à une petite population qui n’a présenté aucune introgression génétique avec d’autres Néandertaliens connus des derniers Européens, révélant isolement génétique d’environ 50 000 ans de sa lignée malgré le fait qu’ils vivaient dans des régions voisines »ils écrivent dans Génomique cellulaire.
L’homme aurait cependant des liens avec une femme de Néandertal dont le crâne découvert au XIXe siècle sur le rocher de Gibraltar a été analysé en 2019, explique dans La Conversation l’archéologue Ludovic Slimak, cosignataire de l’étude.
Ce qui explique sa disparition !
C’est en raison de son isolement La lignée aurait disparu, suggèrent le chercheur du CNRS et son équipe. Des traces de consanguinité ont également été retrouvées dans son ADN. Ces unions intrafamiliales exposent les individus à davantage de maladies et à une moindre résistance au changement climatique.
Se pourrait-il que l’espèce entière ait disparu pour les mêmes raisons ? « Ces résultats ont des implications importantes pour résoudre les hypothèses concurrentes sur Les causes de la disparition des Néandertaliens« Les chercheurs assurent que l’ensemble de la communauté scientifique ne soutient pas cette hypothèse basée sur l’analyse d’un seul corps.
Cependant, pour Ludovic Slimak, « Tout est à réécrire »Il écrit : « Repenser les premiers Sapiensleurs relations non pas avec les Néandertaliens mais avec des populations biologiquement très différenciées qui, bien qu’apparaissant culturellement particulièrement diverses, pourraient disparaître sans rien changer à leurs manières séculaires de concevoir le monde.
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