En mai, la planète a connu les tempêtes géomagnétiques les plus puissantes enregistrées depuis 20 ans. Elles ont provoqué l’apparition d’aurores boréales dans le ciel nocturne des États-Unis, d’Europe et d’Australie notamment, à des latitudes bien plus basses que d’habitude.
Les tempêtes solaires peuvent être accompagnées d’éjections de masse coronale (CME), un flux de plasma de particules chargées qui met plusieurs jours à atteindre la Terre. Leur interaction avec le champ magnétique terrestre produit des aurores boréales, qui ressemblent à de gigantesques rideaux de lumière ondulants et colorés.
Quatre CME se dirigent actuellement vers la Terre, a annoncé lundi soir la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), et devraient arriver de mardi à jeudi. L’activité la plus forte est attendue mardi avec une tempête géomagnétique de catégorie 3, ou « haute », tandis que celles de mai ont atteint le niveau le plus élevé de catégorie 5.
Selon la NOAA, les aurores boréales pourraient être observées à travers le Canada et certaines parties des États les plus septentrionaux des États-Unis. « Avec un peu de chance », elles pourraient également être visibles dans le nord de l’Europe, en Angleterre, dans le nord de l’Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique, selon SpaceWeatherLive.
«Maximum solaire»
Les CME ne provoquent pas seulement des aurores boréales, elles peuvent également endommager les réseaux électriques et de télécommunications sur Terre. L’activité solaire est sur le point d’atteindre son pic dans un cycle de onze ans. Appelé « maximum solaire », il est attendu entre fin 2024 et 2026.
Lorsque les particules chargées du vent solaire rencontrent le champ magnétique terrestre, elles sont accélérées vers les pôles magnétiques. Cela explique pourquoi on les observe généralement à des latitudes élevées. Mais si les CME sont plus puissantes, ces aurores descendent plus au sud, vers l’équateur.