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de nouveaux pesticides pointés du doigt

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Cancer le plus répandu chez l’homme, en constante augmentation, le cancer de la prostate touche près de 60 000 personnes en France chaque année. Une étude de l’université de Stanford (Californie) publiée le 4 novembre dans la revue Cancer a évalué les associations entre l’exposition à 295 pesticides et la survenue d’un cancer de la prostate, pour chaque comté des États-Unis.

Au total, 22 pesticides utilisés outre-Atlantique étaient systématiquement associés au cancer de la prostate, 4 d’entre eux augmentaient le risque de mortalité. Pour arriver à ces résultats, les scientifiques ont laissé s’écouler un délai de 10 à 18 ans entre l’exposition et l’apparition du cancer, ce dernier étant à croissance lente.

Trois des 22 pesticides identifiés avaient déjà été associés au cancer de la prostate dans des études précédentes. On retrouve notamment le 2.4D, le pesticide le plus utilisé aux Etats-Unis, et également disponible en France, classé comme cancérigène probable pour l’homme. Des chercheurs américains ont ainsi identifié 19 nouveaux pesticides qui n’étaient pas encore associés au cancer de la prostate. Ceux-ci comprennent 10 herbicides, fongicides, insecticides et un fumigant (pesticide qui s’évapore ou se décompose en produits gazeux).

Les quatre substances associées à la mortalité sont les herbicides trifluraline, cloransulam-méthyl et diflufenzopyr et l’insecticide thiaméthoxame. Parmi ces substances, plusieurs ont été interdites dans l’Union européenne. Mais les auteurs de l’étude s’alarment dans un communiqué : « seule la trifluraline est classée par l’Environmental Protection Agency comme ‘cancérogène possible pour l’homme’, tandis que les trois autres sont considérées comme ‘peu susceptibles de causer des dommages' ». « être cancérigène » ou présenter des preuves de « non-cancérogénicité ».

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Mieux identifier les facteurs de risque

« Cette recherche démontre l’importance d’étudier les expositions environnementales, telles que l’utilisation de pesticides, pour expliquer potentiellement certaines des variations géographiques que nous observons dans l’incidence et les décès du cancer de la prostate entre les États-Unis », a déclaré l’auteur principal Simon John Christoph Soerensen de la Stanford University School. de Médecine. « En nous appuyant sur ces résultats, nous pouvons faire progresser nos efforts pour identifier les facteurs de risque du cancer de la prostate et travailler à réduire le nombre d’hommes touchés par cette maladie. » »

En France, le cancer de la prostate lié à l’exposition aux pesticides est reconnu comme maladie professionnelle depuis 2021. La loi prévoit une durée de traitement de 40 ans, sous réserve d’une durée d’exposition de 10 ans. Cela concerne notamment les professions exposées aux pesticides lors de la manipulation ou de l’utilisation de ces produits, par contact ou par inhalation ou par contact avec des cultures, des surfaces, des animaux traités ou lors de l’entretien de machines destinées à l’application de pesticides.

Pour rappel, plus de 90 % de la population adulte en Guadeloupe et en Martinique est contaminée par le chlordécone – un insecticide autrefois utilisé dans les bananeraies –, selon Santé publique France. Les populations antillaises ont l’un des taux d’incidence de cancer de la prostate les plus élevés au monde.

Avec Destination Santé

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