De lourdes accusations contre Tadej Pogacar !
L’incroyable démonstration de force de Tadej Pogacar sur le Giro laisse de nombreux adeptes méfiants. Ancien coureur, Philippe Saudé a fait part de son dégoût.
Le récital de Tadej Pogacar lors des trois semaines du Tour d’Italie n’a cessé de faire jaser. Sa domination était pourtant attendue. En repoussant son premier accessit à près de dix minutes au classement général et en remportant pas moins de six étapes, le Slovène a néanmoins éveillé un peu plus les soupçons.
Philippe Saudé, ancien pilote chez Renault aux côtés de Laurent Fignon, n’a pas hésité à porter de graves accusations contre le leader du Team UAE-Emirates, faisant part de son dégoût au micro de RMC. « Je les ai vus dans les cols que j’ai gravis. Mais c’est incroyable ce que Pogacar a fait, il a dit. Il n’est pas fatigué, il monte à l’étage en riant. Il va bientôt falloir mettre des bottes de paille dans les montées. »
« Ce ne sont pas les mêmes produits qu’ils utilisent »
Et l’ancien coureur parle ouvertement de dopage. « Le dopage existe depuis la nuit des temps. Mais ce ne sont pas les mêmes produits qu’ils utilisent actuellement, il ajouta. Et ce qui va se passer dans les années à venir est effrayant. »
Le Picard n’est pas le premier à confier ses doutes concernant Tadej Pogacar. En première ligne pour dénoncer le dopage, Antoine Vayer, ancien entraîneur chez Festina, a également pointé du doigt les performances inhumaines du vainqueur du Giro.
» MUTANTS »» a écrit l’ancien entraîneur de Festina après sa sixième victoire d’étape marquée par un récital sur le Monte Grappa, avalé avec une puissance moyenne de 480 watts standards selon ses calculs. « C’est inhumain », a-t-il poursuivi. Les autres meilleurs coureurs du monde ont 10 à 15 % de watts en moins et n’essaient plus de suivre le rythme. Si nous ne sommes pas complices ou malhonnêtes intellectuellement et si nous sommes lucides nous saisissons l’étendue de l’imposture sous-jacente que nous connaissons trop bien dans ce sport et certains de ses acteurs qui tuent les vertueux qui sont nombreux mais se taisent à cause de l’omerta et de la camora du monde du cyclisme, notamment en Italie.»