de Lodève à Saint-Raphaël, plus de manifestations dans les petites villes

Parmi les rassemblements en régions à l’initiative d’unions locales de syndicats ou d’autres organisations, on note des rassemblements à Lodève (200), Roanne (1.600 policiers, 3.000 CGT), Gap (400) et Annecy (de 700 à un millier) .
Après l’activation du 49.3 et avant le débat sur les motions de censure contre le gouvernement, les opposants à la réforme des retraites profitent du week-end pour exprimer leur colère, dans plusieurs rassemblements en régions et à Paris, mais notamment dans les petites villes .
Très loin de la capitale, à Lodève, petite commune de l’Hérault (7.300 habitants, dont un quart en dessous du seuil de pauvreté), 200 personnes se sont rassemblées samedi en tapant sur des marmites, à l’appel du syndicat local de la CGT.
« On en a marre, on a l’impression d’être piétinés, de ne pas être écoutés », raconte Ariane Laget, 36 ans, qui gère des chambres d’hôtes. Elle souhaite que « ça aille plus loin, plus fort, parce que ces deux années de plus, on n’en veut pas ».
Arnauld Carpier, 65 ans et retraité depuis quatre ans, « ne veut pas que la société s’effondre ». Il voit dans le mouvement « l’émergence, sur tout le territoire, du refus de la population » d’un report de l’âge de la retraite à 64 ans.
De Roanne à Saint-Raphaël
Ce samedi après-midi, une centaine de personnes ont manifesté devant la mairie de Saint-Raphaël, contre la réforme des retraites et contre le recours au 49.3. Selon nos confrères de Var-Matincette manifestation a été improvisée mais autorisée par la police.
Parmi les rassemblements en région à l’initiative d’unions locales de syndicats ou d’autres organisations, il y a des rassemblements à Roanne (1.600 policiers, 3.000 CGT), Gap (400) et Annecy (de 700 à un millier).
Dans les grandes villes, des mobilisations ont eu lieu à Caen (2 000 personnes selon la préfecture, 5 000 selon les syndicats), Saint-Etienne (1 200 policiers, 3 000 CGT), Nantes (6 000 policiers, 15 000 CGT), Brest (6 000 selon la gendarmerie), Dijon (500), Grenoble (300), Valence (1700), Marseille (1500) et quelques dizaines de policiers municipaux à Toulouse.
Deux motions de censure
Jeudi, peu après le recours par Elisabeth Borne à l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure, l’intersyndicale avait appelé à des rassemblements ce week-end. Et à une 9e journée de grèves et de manifestations le 23 mars.
Une motion a été déposée par le groupuscule Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires (Liot) est « transpartisane » et cosignée par des élus du Nupes.
Cette dernière a plus de chances d’être votée par des députés de droite défavorables à la réforme des retraites que celle du RN. Mais la barre de la majorité absolue pour faire tomber le gouvernement semble difficile à atteindre.