De l'argent cruel pour les Bleus, défaits de justesse après avoir « fait douter la meilleure équipe du monde »
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De l’argent cruel pour les Bleus, défaits de justesse après avoir « fait douter la meilleure équipe du monde »

De l’argent cruel pour les Bleus, défaits de justesse après avoir « fait douter la meilleure équipe du monde »
De gauche à droite : les basketteuses françaises Marine Johannès, Valériane Ayayi et Marième Badiane, après leur finale olympique perdue face aux Américaines, à l'Arena Bercy, à Paris, le 11 août 2024.

Les organisateurs des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024 peuvent se frotter les mains. Jusqu’à la dernière seconde de la dernière épreuve sportive, cette édition des JO a été haletante, irrespirable. Le public de l’Arena Bercy et l’équipe de France féminine de basket auraient pu s’en passer. Dimanche 11 août, quelques heures avant la cérémonie de clôture, les Bleus ont échoué de justesse en finale, s’inclinant d’un seul point, au terme d’un match énorme face aux favoris américains (66-67).

Revivez la rencontre | Au terme d’une finale haletante, l’équipe française s’incline face aux Américaines et doit se contenter de l’argent.

D’abord incrédules, les coéquipières de Valériane Ayayi sont devenues inconsolables lorsque la sirène a retenti. Elles sont passées à un cheveu – à un pied de la ligne à trois points de Gabby Williams – de prolonger leur rêve, et de pousser Team USA en prolongation. Jamais les invincibles Américaines n’ont été aussi proches de tomber de leur piédestal. Emmenées par une Gabby Williams incandescente (19 points), les Bleues n’ont terminé qu’à une longueur des championnes olympiques, sacrées pour la huitième fois consécutive. Médaillées d’argent, comme les Françaises la veille, elles ont livré ce qui se rapprochait le plus d’une finale parfaite, mais peuvent ruminer l’issue.

« Il y a un peu de frustration, car l’or n’était vraiment pas loin, mais surtout beaucoup de fierté dans le visage que nous avons montré. Nous avons joué face à face avec cette équipe (Américain) »salue la capitaine, Sarah Michel Boury. « Il ne faut surtout pas baisser la tête, car ce que nous avons fait est énorme.ajoute Gabby Williams. Le monde entier parlera de ce match pendant des années.

Invitées à tirer le rideau sur les compétitions de Paris 2024, les Françaises avaient prévu de quitter la scène avec un feu d’artifice. Et elles avaient annoncé leurs couleurs. « Si nous jouons tous ensemble et restons agressifs, nous pouvons forcer un match difficile pour (Femmes américaines) »a prévenu Gabby Williams après la demi-finale contre la Belgique. Pas question de regarder les stars de la WNBA (l’équivalent féminin de la NBA) déployer leur jeu. Pas dans une finale olympique à domicile.

« De l’abnégation, de la volonté et du caractère »

Face à une équipe qui n’avait plus perdu un match dans un tournoi olympique depuis la demi-finale des JO de Barcelone en 1992, contre la CEI, héritière de l’URSS, les Bleues savaient qu’elles s’attaquaient à l’Everest de leur sport. En 2012, les Braqueuses de Céline Dumerc avaient été sèchement défaites par les Américaines en finale (50-86). Mais leurs héritières n’ont jamais pensé que c’était impossible : toute série a une fin, même les soixante succès consécutifs des Etats-Unis aux JO. « Avant le début du tournoi, nous avions prévu cette finale pour remporter l’orassure Sarah Michel Boury. « À partir du moment où tu mets cette intensité et cette envie, tu peux rivaliser avec n’importe qui. Et on les a poussés à douter, on les a vraiment perturbés. »

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