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De la prise de contrôle de Twitter au soutien actif à Donald Trump, la croisade dure d’Elon Musk

De la prise de contrôle de Twitter au soutien actif à Donald Trump, la croisade dure d’Elon Musk
Donald Trump et Elon Musk, lors d'un meeting de campagne de l'ancien président américain, à Butler (État de Pennsylvanie), le 5 octobre 2024.

« Si Trump perd, je suis foutu. » Dans un habituel mélange de provocation, de paranoïa et de franchise, Elon Musk a ainsi résumé sa situation, à quelques semaines de l’élection présidentielle américaine. La phrase, diffusée lundi 7 octobre dans une interview de l’ancien présentateur de Fox News Tucker Carlson, illustre une situation nouvelle. Depuis son rachat en octobre 2022 par l’industriel, le réseau social Twitter a bien changé – jusqu’à son nom, qui est désormais celui qui soutient ouvertement Donald Trump.

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Son récit sur Musk ressasse également chaque jour une théorie du complot prétendant que les démocrates « importer » des immigrants illégaux dans des États électoraux clés pour manipuler les élections. Encore une démarche inhabituelle : le patron s’est présenté aux côtés de M. Trump lors d’une réunion le 5 octobre.

En quelques mois, il semble avoir en partie lié son sort, et l’avenir de ses entreprises, aux résultats de l’élection présidentielle. Si Donald Trump est élu, il pourrait bénéficier d’un pouvoir accru. Il dirigera une commission chargée de l’efficacité du gouvernement, a promis le candidat républicain. Ce « génie » « conseillera » aussi la Maison Blanche sur l’intelligence artificielle, anticipait M. Trumpdéfendre une ligne plutôt opposée à la régulation de cette technologie, afin d’affirmer la puissance américaine face à la Chine.

« Un positionnement unique »

M. Musk pourra aussi compter sur un maintien ou une augmentation des commandes publiques pour sa société de fusées SpaceX et, désormais, sur une politique bienveillante envers Tesla. Début septembre, le candidat, historiquement très critique à l’égard des véhicules électriques, affirmait être « pour les véhicules électriques ». « Je dois l’être, car Elon me soutient très fortement. Je n’ai donc pas le choix. », il a ajouté. C’est sa réélection placerait Elon Musk au poste « une position inédite : celle du premier oligarque américain »écrit le magazine Politique.

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A l’inverse, une élection de Kamala Harris serait plus périlleuse, compte tenu de sa politique de la terre brûlée. « Je ne peux pas m’empêcher de tout gâcher »M. Musk s’est amusé face à M. Carlson, se demandant de « combien d’années de prison » il souffrirait. Certes, réduire les commandes publiques de SpaceX, aujourd’hui partenaire indispensable de la NASA, paraît difficile. Et le programme de Kamala Harris contient des aides aux véhicules électriques, dont Tesla bénéficie déjà, malgré les tensions avec le président Biden au début de son mandat.

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