Divertissement

De la maladie cachée de Mitterrand à l’intervention américaine en Irak, Patrick Cohen décortique le mensonge en politique

Dans ce documentaire diffusé dimanche soir sur France 5, l’éditorialiste de « C à vous » revisite plusieurs fabulations célèbres. Et différent.

L’un des plus beaux exemples de mensonges racontés devant les caméras a eu lieu en décembre 2012. Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a juré n’avoir jamais tenu de compte à l’étranger, avant de passer aux aveux et d’être condamné. pour fraude fiscale et blanchiment d’argent.

Ce chapitre douloureux de la vie politique française ouvre et clôt le nouveau documentaire de Patrick Cohen, sobrement intitulé Les mensonges en politique. Après un film sur les controverses scientifiques, l’éditorialiste de « C à vous » sur France 5, également matinaliste sur France Inter, revient ici sur plusieurs fabrications célèbres. Et différent.

Du secret au scandale d’État

La maladie de François Mitterrand, connue depuis 1981 et cachée jusqu’en 1992. L’affaire Monica Lewinsky, survenue en 1998, aux Etats-Unis. La présence supposée d’armes nucléaires en Irak justifiant une intervention militaire en 2003. Et, plus intéressant car moins connu, les faux témoignages koweïtiens ayant favorisé, en 1990, le déclenchement de la première guerre du Golfe. Le documentaire décortique les motivations et l’évolution de ces mensonges qui, pour certains, se sont transformés en scandales d’État.

L’Amérique n’a pas pardonné à Clinton d’avoir menti sur la définition de la fellation (« Ce n’est pas une relation sexuelle… »). Le monde n’a pas pardonné à l’Amérique – et aux conseillers très conservateurs de Bush – d’avoir fabriqué un gros mensonge pour lancer une opération en Irak.

Bordure floue

Comme l’âge de Joe Biden, la maladie de Mitterrand pose la question de la capacité à exercer le pouvoir. « Je ne l’ai jamais vu incapable de gouverner »Hubert Védrine tranche à ce sujet. D’ailleurs, est-il bon de dire une vérité ? Contrairement à Edwy Plenel, dont la moustache se frise à l’approche d’un nouveau scandale, l’ancien ministre s’interroge sur la frontière floue entre « transparence » Et « voyeurisme ». Des réflexions qui auraient pu être exploitées davantage dans ce film, par ailleurs informatif et savamment réalisé.

Le nom de Donald Trump n’y figure pas, mais il aurait pu aussi y avoir une place de choix. Selon le Washington Postl’ancien président a proféré 30 573 mensonges ou allégations trompeuses au cours de son mandat…

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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