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« David Dempsey est la violence politique personnifiée » : l’assaillant du Capitole condamné à 20 ans de prison

Il était en détention depuis son arrestation en août 2021 : David Nicholas Dempsey, l’un des émeutiers les plus violents lors de la prise d’assaut du Capitole des États-Unis, vient d’être condamné à vingt ans de prison. C’est l’une des peines les plus longues prononcées dans cette affaire.

Des mois avant son arrestation le 6 janvier 2021, date de la tentative de coup d’État des partisans de l’ancien président Donald Trump, Dempsey avait piétiné la tête de policiers, lancé des poteaux et divers projectiles sur d’autres, frappé un policier qui tentait de garder l’entrée d’un tunnel avec une barre de métal jusqu’à ce que la visière de son masque se brise et qu’il se blesse à la tête, et aspergé de gaz lacrymogène un détective de police dont le masque à gaz avait été arraché par un autre émeutier.

Dempsey, qui portait un gilet tactique, un casque et couvrait son visage d’un drapeau américain, a également attaqué un autre émeutier qui tentait de le désarmer.

Violence politique

Ancien ouvrier du bâtiment ayant travaillé dans des fast-foods, Dempsey avait déjà été condamné pour cambriolage, vol et agression, notamment pour avoir attaqué un rassemblement pacifique à Santa Monica, en Californie, contre le président de l’époque, Donald Trump, en octobre 2019. Il avait été condamné à 200 jours de prison à l’époque pour avoir utilisé du gaz lacrymogène sur des manifestants. Il a attaqué des manifestants lors d’autres rassemblements politiques sans avoir été condamné.

« David Dempsey est la violence politique personnifiée »Le procureur adjoint américain Douglas Brasher a déclaré lors du procès. Lors de son procès pour l’assaut du Capitole, il a plaidé coupable de deux chefs d’accusation d’agression contre des policiers avec une arme dangereuse qui le visaient.

Jusqu’à présent, plus de 1 400 personnes ont été jugées pour leur implication dans l’agression du 6 janvier 2021. Parmi elles, plus de 900 ont été reconnues coupables et condamnées, près des deux tiers à des peines de prison allant de quelques jours à 22 ans. Cette dernière, la plus longue, est prononcée contre Enrique Tarrio, ancien leader des Proud Boys (organisation américaine d’extrême droite néofasciste et suprémaciste blanche), pour avoir orchestré un complot visant à empêcher la passation pacifique du pouvoir de Donald Trump à Joe Biden après l’élection présidentielle de 2020.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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