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Darmanin veut dissoudre le GUD, qu’il accuse d’être « amis » des « gens » du RN

Gérald Darmanin a annoncé mercredi qu’il « proposer au président de la République » la dissolution du GUD (Union Defence Group), syndicat étudiant d’extrême droite connu pour ses actions violentes, très actif dans les années 1970 et récemment réactivé.

« C’est un groupe très sympathique avec beaucoup de gens du Rassemblement National (…) Ce sont des gens qui pensent qu’il y a une suprématie blanche, qui tiennent des propos antisémites extrêmement graves »a ajouté le ministre de l’Intérieur sur BFMTV, précisant qu’il travaillait sur ce dossier depuis  » neuf mois « .

« Je n’ai pas attendu ces législatives », il a continué. Selon une source proche du dossier, le décret de dissolution ne sera pas présenté mercredi en Conseil des ministres et la procédure contradictoire a été engagée.

Rat noir

Le syndicat étudiant,  » marque «  histoire de l’extrême droite française née en 1968 à l’université parisienne d’Assas, est reconnaissable à son emblème du rat noir belliqueux et ses drapeaux noirs marqués de la croix celtique.

Jamais dissous mais en sommeil depuis 2017, le GUD a annoncé son retour fin 2022.

« Ils sont prêts à tout pour tenter de freiner l’avancée du RN en annonçant la dissolution du GUD. Cette manœuvre montre vraiment le désespoir de ce gouvernement »a réagi sur

Connu pour ses actions violentes, le GUD revient régulièrement sur le devant de la scène.

Loïk Le Priol, ancien « garde »est ainsi le principal suspect du meurtre en mars 2021 de l’ancien international de rugby argentin Federico Martin Aramburu.

La semaine dernière, quatre militants d’extrême droite ont été condamnés pour leur participation à un attentat homophobe à Paris alors qu’ils « célèbre » la victoire du RN aux élections européennes.

Parmi eux figurait Gabriel Loustau, 23 ans, figure du GUD et fils d’Axel Loustau, ancien militant de cette organisation étudiante, ancien élu RN et ancien proche de Marine Le Pen. Frédéric Châtillon, ancien président du GUD, est également un ami de longue date de Mme Le Pen.

Des petits groupes – dissous depuis – comme Bastion Social (2017-2019) ou Zouaves Paris (2018-2022), ont été créés par des militants du GUD.

Parmi eux, Marc de Caqueray-Valmenier, chef présumé des Zouaves, condamné et incarcéré à plusieurs reprises ces dernières années.

« Intimidation »

Plusieurs petits groupes d’extrême droite ont été dissous ces derniers mois par le gouvernement.

Dernière en date, l’association d’ultra-droite lilloise La Citadelle, qui s’est vu interdire d’organiser une soirée baptisée « Qu’ils retournent en Afrique » en février 2023, a été dissoute en février par le Conseil des ministres.

Le ministère de l’Intérieur a déjà engagé début mai la dissolution du petit groupe d’ultradroite lyonnais Les Remparts, ainsi que de deux associations gérant un bar et une salle de sport fréquentés par ses militants. Mais le décret, qui doit être adopté en Conseil des ministres, se fait attendre.

Mercredi matin, le maire écologiste Grégory Doucet qui, comme de nombreux élus de toutes étiquettes, réclamait depuis longtemps cette mesure, a appelé le gouvernement à ne plus tarder.

« Le Conseil des ministres de ce matin pourrait être la dernière occasion de dissoudre les groupes d’extrême droite à Lyon »il écrit sur le réseau social

«Il est temps de mettre un terme aux actions des +Remparts+»a-t-il ajouté, déplorant les actes de« intimidation », « menaces racistes » Et « actions violentes » qui se répètent dans sa ville.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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