Darmanin affirme que le suspect était armé d’une hache
Gérald Darmanin a indiqué ce dimanche que le suspect de l’attaque de la synagogue de La Grande-Motte samedi était armé d’une hache. Il attendait que les personnes présentes dans l’édifice religieux partent, mais l’intervention rapide des forces de l’ordre l’a fait fuir.
On savait que le pire avait été évité, c’est désormais encore plus clair. Selon le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le suspect de l’attaque de la synagogue de La Grande-Motte attendait patiemment les fidèles avec une hache, devant l’édifice religieux.
« Un drame a été évité (…) parce qu’il (le suspect) se cachait au moment où il a mis le feu à cette synagogue où vivaient des gens, dont le rabbin. Et il attendait, c’est sans doute ce qu’on imagine, avec sa hache, sa hachette, que les gens sortent. Il les surveillait », a rapporté Gérald Darmanin sur France 2.
« Comme la police est arrivée très, très vite sur les lieux », a-t-il poursuivi, « il est parti, il a pris la fuite. »
Concernant le profil du suspect, le ministre a expliqué que cet Algérien de 33 ans en situation régulière était arrivé sur le sol français « en 2018 via l’Espagne » et avait eu « un enfant en France en 2019 ».
Trois personnes en garde à vue
L’individu a été blessé au visage lors de son interpellation samedi soir. Trois autres personnes sont en garde à vue.
« Ces personnes ont clairement un lien avec son parcours », a expliqué M. Darmanin, ajoutant que la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) n’avait « pas documenté » l’existence « d’une organisation extérieure » qui aurait pu l’inciter à passer à l’acte.
«Depuis le 1er janvier, les actes antisémites ont augmenté de près de 200%» en France, a-t-il alerté.
« Les deux tiers des actes antireligieux sont dirigés contre les juifs », a-t-il affirmé, démantelant les « discours politiques haineux » d’« une partie de la gauche ».
« Mettre volontairement le feu à une synagogue où vivent le rabbin et sa famille, en attendant avec une hache, est un acte antisémite, il faut le dénoncer comme tel. Sinon on crée de la suspicion et de la confusion des genres », a insisté le ministre.