Divertissement

Danser sous la pluie : une source de stress mais un véritable défi pour les artistes de la cérémonie d’ouverture

Un extrait d'une vidéo diffusée par les services de radio-télévision olympique montre une vue aérienne du danseur français de l'Opéra de Paris Guillaume Diop se produisant sur le toit de l'Hôtel de Ville lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, à Paris, le 26 juillet 2024.

Si la météo n’a pas été de tout repos pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, elle l’a paradoxalement embellie et a stimulé l’envie des 2 000 artistes de vaincre les éléments déchaînés. « Quand je me suis réveillé vendredi, j’avoue que j’ai eu un petit pic de stress, déclare Guillaume Diop, étoile de l’Opéra national de Paris. J’avais peur que mon tableau soit annulé et je voulais vraiment participer à l’événement.

Ouf ! Le spectacle a bel et bien eu lieu sur le toit de l’Hôtel de Ville de Paris. « Les conditions étaient déjà compliquées sans la pluie, poursuit le jeune homme de 24 ans. La surface sur laquelle je dansais était petite mais surtout la vue et le fait d’être en hauteur perturbaient vraiment mon équilibre.. »

Des changements ont été apportés. Le linoléum doré sur lequel Guillaume Diop devait se produire, est devenu « trop ​​glissant », a été remplacé par un « tapis d’or ». « Danser en baskets dessus était plus compliqué mais c’était l’option la plus sûre pour moiil précise. LCes conditions m’ont presque ému et ont rendu le moment encore plus beau et dramatique. »

« C’était notre moment »

Sur le catwalk du défilé, la princesse Madoki, figure phare du waacking, danse née dans les années 1970 au cœur des boîtes de nuit de Los Angeles aux Etats-Unis, a gardé ses bottines de 12 centimètres. « J’ai eu la chance de danser sur le tapis rouge tandis que les quatre interprètes qui m’accompagnaient étaient sur une sorte de linoléum blanc plus glissant, elle explique. J’ai décidé de ne rien changer à la chorégraphie, en faisant attention à ne pas prendre trop de risques bien sûr. J’étais déterminé. C’était notre moment et les averses n’allaient pas nous arrêter. » Le seul bémol était que les plumes du costume conçu par le styliste Kevin Germanier ne tenaient pas. «Ils devaient accompagner les mouvements des bras autour de moi et ils n’avaient plus de volume»La princesse Madoki sourit.

C’est la joie enfantine de la bataille d’eau qui semble avoir conquis le groupe des quelque 400 performers présents dans la séquence aquatique imaginée par Maud Le Pladec, directrice de la danse des cérémonies des Jeux olympiques de Paris 2024, au pied du tribunal de commerce. Les pieds dans 5 centimètres d’eau, les danseurs n’ont apparemment eu aucune difficulté à s’adapter aux conditions météo. « Même si nous n’avions pas eu beaucoup de répétitions, nous savions que nous avions de bonnes baskets antidérapantes et que le sol des pédiluves était également fait d’un matériau spécial », explique Claire Lonchampt, de la compagnie Malandain Ballet Biarritz. « La pluie ne nous a pas stressés, bien au contraire ! On était déjà dans l’eau, donc un peu plus ou un peu moins ! On a finalement pris beaucoup de plaisir à jouer et je pense même que ça a ajouté un peu de poésie »le danseur se réjouit.

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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