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Dans une vidéo choquante, un camionneur frappe des femmes migrantes avec une sangle à Vintimille

Dans une vidéo choquante, un camionneur frappe des femmes migrantes avec une sangle à Vintimille

La police italienne a ouvert une enquête après la diffusion d’une vidéo choquante sur les réseaux sociaux. La vidéo, qui aurait été tournée mardi à Vintimille, montre un chauffeur de camion obligeant des femmes érythréennes, qui étaient apparemment montées dans sa remorque à son insu lors d’un arrêt, à en sortir.

Le camion semble être garé dans une zone de stationnement désignée. Une seule des deux portes est ouverte.

L’homme, vêtu d’un short noir et d’un t-shirt, leur ordonne de descendre. Il les attend, sangle à la main. La sangle est dotée d’un cliquet et d’un crochet en acier. Il les frappe ensuite violemment avec la partie en acier après avoir armé la sangle derrière son épaule.

Il s’agit vraisemblablement de femmes qui tentaient de franchir la frontière française à Vintimille. Ces femmes, de nationalité érythréenne, avaient été accueillies par l’organisation Caritas à Vintimille lundi soir. « Ils sont revenus au centre après l’incident et nous ont raconté ce qu’ils avaient vécu », confirme Maurizio, de l’organisation Caritas, à Nice-Matin.

Selon lui, ils n’ont été que légèrement blessés, mais se trouvaient dans un état de choc psychologique grave. « Nous sommes consternés. Nous savons que les migrants sont confrontés à des risques au cours de leur migration et qu’ils subissent des violences, mais nous ne nous attendons pas à voir cela en Europe et aux frontières. »

De nombreuses femmes sont violées au cours de leur parcours migratoire, et subissent des violences, notamment en Libye. En mars 2023, des enquêteurs de l’ONU indiquaient, dans un rapport terrifiant, qu’il y avait des motifs raisonnables de croire que des migrants étaient réduits en esclavage dans des centres de détention officiels ou des « prisons secrètes » en Libye. Des viols « commis comme des crimes contre l’humanité », précisaient-ils.

Selon Caritas, les femmes érythréennes victimes de violences de la part du chauffeur du camion ont quitté le centre mardi soir. Le chauffeur, selon certains médias, pourrait être de nationalité bulgare.

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