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Dans une université de Boston, une centaine de personnes participant à une manifestation de soutien aux Palestiniens arrêtés

Dans une université de Boston, une centaine de personnes participant à une manifestation de soutien aux Palestiniens arrêtés
Manifestation pro-palestinienne autour d'un camp installé à la Northeastern University, à Boston (États-Unis), le 25 avril 2024.

Une centaine de personnes considérées comme des manifestants pro-palestiniens ont été arrêtées samedi 27 avril sur le campus d’une université de Boston, a annoncé la Northeastern University. sur le réseau social. Leur camp « non autorisé » a été évacué par la police, a ajouté l’université dans son communiqué, affirmant également que « ce qui a commencé comme une manifestation étudiante il y a deux jours a(volonté) été infiltrés par des organisateurs professionnels, sans rapport avec l’université ».

L’utilisation, dans la nuit du vendredi au samedi, de« Violentes insultes antisémites »dont « tuer les Juifs », « a franchi la ligne »écrit encore l’université.

« Dans le cadre de cette évacuation, une centaine de personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre. Les étudiants qui ont montré leur carte du nord-est de l’Université ont été libérés (…) Ceux qui refusaient de prouver leur affiliation ont été arrêtés. », a ajouté l’établissement. Les étudiants arrêtés sur le campus seront passibles de « procédures disciplinaires » mais « aucune mesure juridique »selon le communiqué de presse.

Lire le rapport | Article réservé à nos abonnés Aux Etats-Unis, le campus de Columbia assiégé sur fond de guerre à Gaza

Parti la semaine dernière de l’université Columbia de New York, ce nouvel épisode du mouvement de soutien aux Palestiniens et contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza s’est étendu à de nombreux campus américains, de la Californie à New York. -L’Angleterre (Nord-Est) via le sud des Etats-Unis.

Les forces de l’ordre à l’Arizona State University (ASU), dans l’Ouest américain, « 69 personnes ont été arrêtées samedi après avoir installé un campement non autorisé »a déclaré l’établissement, accusant le « La plupart ne sont pas des étudiants ou du personnel de l’ASU ». Ces gens seront «poursuivi pour intrusion illégale». Dans le centre du pays, 23 personnes ont été arrêtées lorsque la police, équipée d’équipements anti-émeutes, a évacué un camp installé à l’université d’Indiana, rapporte le journal. Étudiant quotidien de l’Indiana.

En Californie, l’Université polytechnique de Humboldt restera « fermé » pour le reste du semestre, et les cours auront lieu à distance, en raison de « l’occupation » de deux immeubles, selon un communiqué.

Tensions dans les universités de Colombie et de Pennsylvanie

La présidence de Columbia a également annoncé qu’elle avait renoncé à faire évacuer par la police de New York (NYPD) le camp de tentes de 200 personnes installé sur son campus mais qu’un leader du mouvement s’était vu interdire l’accès au site universitaire du nord de Manhattan après des propos jugés antisionistes dans une vidéo datant de janvier.

Les tensions sont également montées d’un cran à l’Université de Pennsylvanie (UPenn), dont le président a dû démissionner cet hiver à la suite de déclarations au Congrès américain jugées ambiguës sur la lutte contre l’antisémitisme. La présidence a ordonné samedi le démantèlement immédiat d’un camp sur le campus après « des informations crédibles faisant état de harcèlement et d’intimidation ».

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Les images de la police anti-émeute arrêtant des étudiants, après que les dirigeants de l’université ont appelé la police, ont fait le tour du monde. Ils font écho au mouvement sur les campus américains pendant la guerre du Vietnam. Même le souvenir douloureux lorsque la Garde nationale de l’Ohio a ouvert le feu en mai 1970 sur le campus de la Kent State University, tuant quatre étudiants pacifiques.

A lire aussi (octobre 2023) : Article réservé à nos abonnés Des donateurs milliardaires en colère contre les étudiants anti-israéliens de l’Université Harvard

Le mouvement de solidarité avec Gaza a pris une tournure très politique à sept mois de l’élection présidentielle américaine, entre allégations d’antisionisme et d’antisémitisme et défense de la liberté d’expression qui est un droit constitutionnel aux Etats-Unis. Le pays compte le plus grand nombre de Juifs au monde derrière Israël (quelque 6 millions) et aussi des millions d’Américains arabo-musulmans.

Cette semaine, aux États-Unis – notamment en Californie et au Texas – des centaines d’étudiants et de militants pro-palestiniens ont été arrêtés et le plus souvent relâchés sans poursuites. Dans ces rassemblements pour Gaza, de nombreux étudiants juifs, souvent de gauche, soutiennent activement la cause palestinienne, keffieh sur les épaules, dénonçant également une « génocide » perpétrés par Israël contre les Palestiniens. Mais de nombreux autres étudiants juifs ont exprimé leur malaise, voire leur crainte, face à des slogans qu’ils considèrent comme antisémites.

Au Canada voisin, un camp s’est installé pour la première fois à l’université McGill de Montréal où le mouvement dure depuis février et qui s’inquiète« un risque d’escalade et d’affrontement ».

Le Monde avec l’AFP

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