Mercredi 15 janvier, au lendemain de son arrivée aux Sables-d’Olonnes (Vendée), Charlie Dalin, 40 ans, skipper de l’Imoca (monocoque de 18 mètres) Macif-Santé-Prévoyanceje suis revenu, pour Le mondesur sa victoire au 10e édition du Vendée Globe, bouclée en 64 jours, 19 heures, 22 minutes et 49 secondes, qui constitue le record de l’épreuve.
Comment s’est passée votre première nuit à terre, après soixante-sept jours de navigation, soit neuf jours de moins que le temps de référence de l’épreuve ?
J’ai bien dormi, cinq ou six heures, mais dans ma tête, je suis toujours en mer en mode course. Ma femme m’a raconté qu’en pleine nuit, je me suis levé d’un coup en disant que j’avais oublié de changer de direction et que j’étais allé ouvrir grand les rideaux de la chambre avant de me recoucher, mais je ne m’en souviens pas du tout. .
Yoann Richomme, arrivé deuxième, vingt-deux heures après vous, mercredi, a déclaré qu’il savait que votre duel dans la remontée de l’Atlantique était perdu d’avance pour lui, car votre bateau était le plus rapide dans ces conditions…
Je connais Yoann depuis presque vingt ans. J’ai navigué avec lui et je savais qu’il serait prêt à bondir comme un chat pour exploiter la moindre faille. Il n’était donc pas question de se détendre avant l’arrivée et de se faire baiser comme il y a quatre ans. (arrivé premier sur l’eau, il fut relégué au second rang au jeu des primes de temps accordées à plusieurs skippers déroutés au large de l’Afrique du Sud pour secourir un concurrent naufragé). Cette fois, je suis resté sur mes gardes, décortiquant chaque dossier météo jusqu’au bout pour m’assurer de prendre le bon itinéraire et de ne commettre aucune erreur.
Il vous reste 76,72% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.