dans son livre, l’actrice Isild Le Besco dit avoir renoncé à porter plainte contre Benoît Jacquot
En février, l’actrice avait déclaré qu’il était « probable qu’à un moment donné » elle porte plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot. Elle explique aujourd’hui dans une autobiographie pourquoi elle n’est pas prête à le faire.
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Dans une autobiographie intitulée Dire vrai, à paraître mercredi 1er mai chez Denoël, l’actrice Isild Le Besco revient longuement sur leur relation nouée lorsqu’elle avait 16 ans, lors du tournage du film Sadiqueet il a 62 ans.
Lors d’un entretien avec Le Parisien en février, l’actrice, aujourd’hui âgée de 41 ans, a déclaré qu’il était « il est probable qu’à un moment donné » Elle a porté plainte contre lui, ainsi que contre un autre réalisateur, Jacques Doillon. En fin d’ouvrage, Isild Le Besco donne les raisons pour lesquelles elle n’a pas répondu aux appels des enquêteurs de la brigade des mineurs qui voulaient l’entendre. « Ils me demandent et me demandent encore de récupérer ma plainte contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon« , rapporte-t-elle.
« Être victime, oui, mais de qui ?
« Je ne veux pas être à nouveau confronté à ces institutions poussiéreuses, conçues et gouvernées par des hommes (…) C’est déjà tellement éprouvant à écrire. Appeler. Pour faire face à tes ennuis« , poursuit l’auteur. « Être victime, oui, mais de qui ? Et de quoi exactement ? La sexualisation de mon corps au cinéma ? Des années d’influence de Benoît Jacquot ? Le manque d’éthique professionnelle de Jacques Doillon ?« , elle demande.
« Dire que Benoît m’a violée est une évidence (…) J’étais adolescente et je lui ai accordé toute ma confiance. Il a remplacé mon père, ma mère, toute figure d’autorité. De cette façon, son viol est aussi incestueux« , considère l’actrice.
Une autre comédienne, Judith Godrèche, 52 ans, a porté plainte contre les deux réalisateurs pour violences sexuelles et physiques qui remontaient à son adolescence. Elle est devenue l’un des fers de lance du mouvement #MeToo en France.